Le ministère de l’Agro-industrie a autorisé la Mauritius Meat Authority à importer des boucs et des moutons qui sont sains de Rodrigues et de l’Afrique du Sud. Deux autres opérateurs ont reçu un permis pour importer de l’Afrique du Sud. Mais les nombreuses conditions imposées pénalisent les opérateurs.
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Rien que pour le 2 janvier 2017, 6 000 boucs et moutons devront être abattus car il y a une forte demande pour ces viandes, affirme Akram Mauthoor, le président de la Mauritius Butchers’ Association (MBA). Selon nos recoupements, les animaux qui seront importés de l’Afrique du Sud doivent rester en quarantaine pendant 14 jours dans leur pays d’origine et 14 autres jours à Maurice.
« Cela va causer des inconvénients car nous sommes déjà le 5 décembre et si on prend en considération ces 28 jours de quarantaine, nous serons déjà en janvier 2017, et il est fort probable qu’il y aura un manque de viande fraîche sur le marché pour les fêtes de fin d’année » explique une source.
Cette dernière affirme aussi que dimanche soir, un vétérinaire a quitté le pays pour Rodrigues : « Il prélèvera des échantillons sur des animaux dans une ferme et va les apporter à Maurice pour des analyses. C’est à partir de ces analyses qu’on sera fixé sur l’importation d’animaux sur pattes de Rodrigues. » Les animaux de Rodrigues n’arriveront que pendant la période de fin d’année pour l’abattage.
Agro-Farm et Khalid Nohur ont eux aussi obtenu leur permis d’importation pour les boucs et moutons. Agro-Farm a déjà signifié son intention au ministère de mettre ses animaux en quarantaine à Le Chaland. Khalid Nohur a choisi le nord du pays tandis que la Mauritius Meat Authority (MMA) effectuera cet exercice à Port-Louis.
Normes sanitaires
Interrogé, le ministre de l’Agro-industrie explique que les normes sanitaires doivent être respectées. Mahen Seeruttun dit suivre la situation de près. « Une réunion est prévue avec les techniciens de mon ministère. Nous prendroins en même temps connaissance de la situation à Rodrigues », a-t-il indiqué.
Au pays, il y a actuellement 3 872 éleveurs avec un cheptel de 55 665 animaux, soit 6 065 bœufs, 29 120 boucs et moutons et 20 480 porcs. En ce qui concerne les bœufs, la MMA a opté pour l’importation par voie aérienne et il n’y a aucun risque de pénurie. Pour le mois de novembre, les 148 bœufs importés par la MMA ont été abattus et 331 proviennent de la ferme Socovia.
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