Fêtes de fin d’année : la majorité des travaux de rénovation complétée  

À quelques semaines des fêtes de fin d’année, les travaux de construction et de rénovation sont plus ou moins à l’arrêt. Car les Mauriciens se concentrent actuellement sur les travaux de nettoyage et d’embellissement. Toutefois, les entrepreneurs en construction s’attendent à une relance en 2024, suivant la hausse du salaire minimum et du paiement de la compensation salariale. 

Très connu dans le domaine de la construction, Gérard Uckoor explique qu’en cette période de l’année, les travaux de construction sont au ralenti. « On termine les derniers travaux avant les congés de fin d’année. Nous reprendrons en janvier », dit-il. 

Il explique que les temps sont difficiles, en particulier pour les petits entrepreneurs de la construction. Il déplore que faute de contrats publics, de petits entrepreneurs se retrouvent sans travail. À cet effet, il plaide en faveur d’un système de rotation pour l’allocation des contrats. Ainsi, selon lui, tout le monde aurait du travail. De tels systèmes existent dans plusieurs pays, notamment à Singapour et en Grande-Bretagne. Il avance qu'il a mené un combat pour une distribution équitable des contrats, lorsqu’il était président de l’Association of Small Contractors. 

Pour Gérard Uckoor, ce sont les entrepreneurs qui ne savent pas comment envoyer un devis via le E-Procurement qui n’ont pas de contrats publics. Il souhaite qu’ils bénéficient de cours de formation dans ce domaine.

Spécialisé dans la rénovation des maisons, l’entrepreneur Kursley Hélène explique qu'il termine les gros travaux généralement en octobre. C’est pour que les familles puissent effectuer le nettoyage et l’embellissement de leurs maisons pour les festivités de fin d’année. « De novembre à mi-décembre, on entreprend surtout les travaux de peinture et jardinage, entre autres. Il en est de même pour les restaurants, magasins et les établissements hôteliers », indique-t-il.

De novembre à mi-décembre, les travaux de peinture sont privilégiés.»

L’année 2023 a été difficile, surtout pour les petits entrepreneurs, car faute d’argent, les familles de la classe moyenne ont été contraintes de stopper leurs projets de construction. « J’espère que ces travaux redémarrent en 2024. Puiqu'avec le boni de fin d’année, la hausse du salaire minimum et la compensation salariale, elles auront un peu plus d’argent en main. Toutefois, je demande aux autorités de prendre des mesures pour stabiliser les prix  des matériaux de construction. Ce qui permettra une reprise dans le secteur de la construction », dit-il.

Au niveau des quincailleries, l’effet de l’inflation se fait toujours sentir, explique Raj Appadu, le gérant d’une quincaillerie à Port-Louis. Il fait observer que la vente des peintures a baissé par plus de 50 %. Il en est de même pour d’autres produits. Ce qui ne ressemble pas aux années précédentes. Il explique cette situation par une stagnation dans le secteur de construction. « Je ne pense pas que la situation va s’améliorer en 2024. Parce qu’à mon avis, les Mauriciens qui sont endettés vont utiliser la hausse du salaire minimum et la compensation salariale pour rembourser leurs dettes », estime-t-il.