Des acteurs de divers horizons expriment leurs vœux les plus chers pour l’île Maurice dans le cadre de la fête nationale, le 12 mars.
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Joseph Tsang Mang Kin, observateur : « L’économie bleue représente notre avenir »
« Il y a eu beaucoup de réalisations. Nous avons eu la chance d’avoir eu Sir Seewoosagur Ramgoolam au bon moment. Ce qui a donné naissance à des structures et des organismes qui ont construit l’État providence. La population a droit à des pensions, des soins de santé et une éducation gratuits. Le pays a un système éducatif de premier plan en Afrique. Ce qui le met au-devant de la scène économique.
Il est crucial de consolider ces acquis et de faire des efforts concertés. Ce qui nécessite une grande imagination. Le fait de posséder une zone économique exclusive (ZEE) est une opportunité qui ne nécessite pas l’aide de la Chine ou de l’Inde. Nous pouvons avoir suffisamment de ressources marines pour nourrir la population africaine. Nous devons nous concentrer uniquement sur notre pays. Nous devons mettre en place une marine solide et en établissant des accords avec des pays comme la Corée du Sud et le Japon pour exploiter notre ZEE.
Il est crucial d’investir dans la recherche marine, de former les jeunes dans cette direction et de leur offrir une éducation qui les prépare à exploiter les richesses de notre mer. Une vision claire de l’avenir est essentielle, et l’économie bleue représente notre avenir. Sir Seewoosagur Ramgoolam avait suivi l’Inde et l’Égypte en restant neutre pendant les grands mouvements, et il est impératif de préserver notre indépendance et notre souveraineté.
Il est important de ne pas se laisser influencer par d’autres pays et de garder Maurice souverain et indépendant. Je suis optimiste pour Maurice et je crois en un avenir prometteur. Le monde a changé, et l’avenir réside en Chine et en Inde. Il est temps d’avoir de l’imagination, de développer notre pays pour l’avenir, sans avoir besoin de demander l’aide de qui que ce soit. »
Anushka Virahsawmy, Country Director de Gender Links : « Une île Maurice davantage axée sur le partage, la générosité et le respect »
« J’aurais aimé voir un pays dans lequel la voix des femmes est entendue, dans lequel la démocratie a un sens, et dans lequel il n’y a pas d’arrière-pensée cachée. Maurice doit embrasser le changement, en particulier en ce qui concerne les défis comme le changement climatique et la sécurité alimentaire.
Il faut augmenter la production alimentaire locale étant donné que nous importons plus de 85 % de ce que nous consommons. Il nous faut une utilisation efficace de l’espace agricole, la valorisation des terres fertiles et la création d’espaces dédiés à la production alimentaire pour la population. Je perpétue l’héritage de mon père qui souhaitait que chaque Mauricien plante un arbre, par exemple, de fruit à pain pour qu’on ait ces produits.
J’ose penser que l’île Maurice sera davantage axée sur le partage, la générosité et le respect. Il est important de reconnaître les talents et les ressources disponibles comme des piliers essentiels du développement du pays. Il faut encourager les jeunes à revenir après leurs études grâce à un système de vie attractif. Et il faut créer un environnement dans lequel ils se sentent valorisés pour inverser la tendance du “ brain drain ” et construire une société dynamique.
Il est évident que le pays s’oriente vers une mentalité plus inclusive et attentive, où l’écoute et la compréhension des aspirations de la jeunesse sont essentielles. C’est une évolution positive qui répond aux besoins actuels et anticipe ceux de l’avenir. Il est important de continuer à favoriser cette mentalité et d’œuvrer pour retenir les talents locaux. Ce qui va créer une base solide pour un avenir prospère et durable. Nous sommes une population vieillissante et nous avons besoin des jeunes. »
Jane Ragoo, syndicaliste : « Que l’État providence reste intact »
« C’est un bonheur d’être dans un pays libre. Nous avons tous contribué à son progrès. Il y a eu des avancées dans les domaines de la santé, de l’éducation, des liaisons routières, des salaires, etc. Nous sommes heureux que l’État providence soit intact. Et il doit le rester. Le progrès doit continuer, afin que tout le monde se sente bien. Je souhaite des logements, une alimentation et une éducation de qualité pour la jeune génération. Joyeuse fête nationale et vive la République ».
Edley Maurer, travailleur social : « Construire une nation forte et unie »
« La première chose que je souhaite est que nous consolidons le mauricianisme. Que nous soyons fiers de porter les couleurs rouge, bleu, jaune et vert comme le symbole de notre fierté nationale. Ce qui va au-delà d’un simple drapeau. C’est l’expression de citoyens qui portent des valeurs profondes.
Je souhaite aussi que nous réussissions à perpétuer nos traditions mauriciennes, à faire avancer notre langue créole et à la placer au premier plan pour construire une nation forte et unie.
C’est ce mauricianisme, cette identité propre à notre île, qui s’épanouit au sein de notre diversité. Nos origines peuvent être diverses, mais en vivant ensemble en tant que Mauriciens, nous créons une nation vibrante et harmonieuse. C’est une réalisation significative qui façonne notre avenir commun et renforce notre sentiment d’appartenance à une île Maurice forte et unifiée. »
Fabrice Bauluck, sportif : « Consolider l’identité mauricienne »
« Je souhaite que nous continuions à poursuivre notre chemin de prospérité et de croissance en tant que nation. Ce qui implique de maintenir et de renforcer l’unité qui caractérise la société mauricienne. En continuant à cultiver cet esprit d’unité, nous pouvons consolider notre identité mauricienne, renforçant ainsi les liens qui nous unissent en tant que peuple. »
François de Grivel, industriel : « Que nous puissions trouver un dynamisme »
« Je souhaite sincèrement à notre pays une joyeuse fête nationale ! C’est un moment significatif qui mérite d’être célébré. En même temps, j’exprime mon vœu pour que nous puissions retrouver un dynamisme, non seulement sur le plan politique, mais aussi sur le plan économique.
Il serait bénéfique de voir émerger une entente politique solide en prévision des prochaines élections, avec un groupe de dirigeants qui inspirent confiance à la population. De plus, j’espère que nous réussirons à réduire le fléau de la drogue qui préoccupe tant, ainsi qu’à faire des progrès notables dans la lutte contre la corruption.
Il est encourageant de constater que la majorité des Mauriciens sont conscients des enjeux auxquels nous sommes confrontés. Grâce à la mentalité mauricienne, je suis optimiste quant à notre capacité à sortir le pays des troubles que nous connaissons actuellement. En travaillant ensemble, nous pourrons surmonter les défis sociaux sérieux auxquels nous faisons face. »
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