Fête des Mères : ces reines de beauté devenues mamans

Les mères sont célébrées en ce dimanche 29 mai. Certaines sont d’anciennes reines de beauté qui profitent de leur maternité tout en conservant le goût de l’élégance. Portrait de quatre d’entre elles. 

Divya Sisafte, Mrs World Mauritius 2019 : «Nous sommes des femmes en plus d’être des mères»

À première vue, il est difficile de deviner que Divya Sisafte a accouché il y a quelques mois. La Mrs World Mauritius 2019, maman de Maël, 5 mois, a su rester glamour. 

À 27 ans, cet agent immobilier est loin du monde des strass et des paillettes. Cela lui a toutefois ouvert les yeux sur les concours de beauté. « J’ai pris conscience que c’est ma famille qui compte le plus », souligne-t-elle.

Comme beaucoup de femmes, Divya Sisafte confie qu’elle est passée par une phase de négligence de soi après son accouchement. Des nuits blanches ponctuaient son quotidien, car le bien-être de son bébé passait avant le sien. 

« À cause de la Covid-19, je ne pouvais solliciter l’aide de mon entourage. Et durant cette période, je me suis mise de côté », confie-t-elle. Cela a été compliqué pour elle de s’occuper seule de son petit, surtout après une césarienne. Son époux travaillait jusqu’à tard et n’a eu droit qu’à une semaine de congé de paternité. 

Mais elle se reprend vite en main. Elle finit par trouver ses marques et s’organise pour avoir du temps pour elle. 

« Je me fais un devoir une fois par semaine d’avoir un moment pour moi. » 

Cela consiste à aller chez la coiffeuse, à faire une manucure, une pédicure ou un soin à la maison ou en institut. « Faire une petite sortie seule ou entre filles en fait aussi partie. Il ne faut pas oublier que nous sommes des femmes, en plus d’être des mères. On a besoin de se sentir belles », insiste-t-elle. 

Divya Sisafte vivra sa première fête des Mères et prévoit de passer cette journée en famille. « J’aurais une pensée spéciale pour ma mère qui nous a quittés il y a deux ans. »

Elle voudrait que son fils s’essaie au mannequinat un jour et suive ses pas. 

Emilie Bauluck, Miss Earth Mauritius Air 2013 : «Les concours de beauté ont forgé la mère que je suis aujourd’hui»

Le rôle de mère sied à Emilie Bauluck comme un gant. À 31 ans, cette outdoor instructor est une fit mum. L’épouse du chanteur Mr Love prend soin de son corps et trouve du temps pour sa fille Emaïa Lamarque, 5 ans. 

Depuis plus de dix ans, elle évolue dans le monde du mannequinat et confie qu’elle a arrêté uniquement pendant sa grossesse. Elle a été la première dauphine d’Elite Model Look, star du catwalk et Miss Earth Mauritius Air 2013. « Les concours de beauté ont forgé la femme et la mère que je suis aujourd’hui. Je suis fière de mon parcours. Je suis une femme accomplie et une mère qui a gagné en maturité », dit-elle.

Emilie Bauluck s’est fait un devoir de ne pas se laisser aller après son accouchement. « Contrairement à d’autres, quand j’ai accouché, je n’ai pas pris de poids. au contraire, j’ai maigri. Je suis allée à la salle de gym pour me muscler. Je m’étais toujours promis de ne pas me négliger lorsque je deviendrais mère. » 

C’est une promesse qu’elle a tenue. Elle a enchaîné séances photo et défilés après son accouchement. « Les moments les plus durs ont été ceux durant lesquels je devais travailler le soir et laisser la petite avec ma mère. Je craignais qu’elle ne veuille pas prendre le biberon car je l’allaitais à l’époque. »

Être mère et rester glamour n’est pas difficile, selon Emilie Bauluck. « Tout est dans la tête. Il ne faut surtout pas se dire qu’être mère signifie ne plus être coquette. Maternité et glamour peuvent rimer. » Prendre du temps pour soi reste une priorité. 

Elle est contente de voir sa fille s’épanouir dans les concours de beauté. Emaïa a été élue Miss Cinderella of the World Mauritius dans la catégorie Miniature en 2021. Elle est à l’aise lors des séances photo et les défilés. 

« Je ne l’empêcherai pas de poursuivre cette passion, mais je ne veux pas qu’elle en fasse son métier. Je ne veux pas qu’elle répète les mêmes erreurs que moi ou qu’elle s’égare en cours de route. »

Cette année, Emilie Bauluck, sa mère et Émaïa passeront la fête des Mères entre filles. « Nous irons peut-être à l’hôtel pour l’occasion. »

Diya Beeltah-Padayatchy, Miss Universe Mauritius 2012 : «L’éducation de ma fille de 5 ans est ma priorité»

Le 30 juin 2012, Diya Beeltah est couronnée Miss Mauritius. « Je voulais représenter mon pays sur une plateforme internationale. Il se trouve que j’étais au bon moment au bon endroit. L’enregistrement pour le concours de beauté et les auditions avaient lieu sur place. Tout s’est enchaîné », raconte cette habitante de Quatre-Bornes. Ce titre lui permet de représenter le pays au concours Miss Universe en Russie. 

En 2016, elle franchit une nouvelle étape dans sa vie de femme en devenant maman. Depuis, elle essaie autant que possible de garder sa vie privée à l’écart des réseaux sociaux. « L’éducation de ma fille de 5 ans est ma priorité et je lui accorde la majeure partie de mon temps. »

À 33 ans, Diya Beeltah-Padayatchy exerce comme HR Professional. Entre le travail et son rôle d’épouse et de mère, elle s’offre aussi du temps. Elle pratique des activités physiques aussi souvent que possible. « J’ai même aménagé une mini-salle de gym à la maison. Il y a des équipements pour faire du cardio training et de la musculation », explique-t-elle. Elle privilégie aussi les produits naturels et bio pour se maquiller et prendre soin de sa peau. 

Diya Beeltah est consciente qu’il peut être difficile pour les femmes d’être des mères, des épouses et des salariées. « Mais essayez d’organiser votre emploi du temps et d’aménager du temps pour prendre soin de vous et vous chouchouter », conseille-t-elle. 

Cette fête des Mères est célébrée en famille. « Comme le veut la tradition, nous rendons visite à ma belle-mère et à ma mère. Nous échangeons des cadeaux et profitons de ce moment autour d’un repas. »

Tashyana Latchmana Pillay Kuppadu, Miss Tamil 2017 : «Ne laissez personne vous dévaluer»

« La beauté intérieure est tout aussi importante que la beauté physique », affirme Tashyana Latchmana Pillay Kuppadu, 26 ans. Couronnée Miss Tamil 2017-18, elle est aujourd’hui Management Officer et la maman du petit Sendhil Kuppadu. Il a 19 mois. 

L’habitante de Curepipe raconte que son époux, qui était son fiancé à l’époque, l’a encouragée à participer à Miss Tamil. « Ce concours était l’occasion de promouvoir la culture et la langue tamoule. Il m’a permis de devenir un visage connu. De ce fait, je devais soigner davantage mon apparence pour mieux véhiculer des messages. J’ai gagné en confiance et j’ai appris à parler en public », indique-t-elle. 

Elle éprouve joie et fierté en tant que mère. « J’ai accouché en urgence par césarienne. J’ai pris du poids. Un jour, une proche m’a dit ‘get kouma to’nn vini’.Cette réaction m’a mise mal à l’aise et m’a attristée. Mon époux m’a rassurée, il m’a dit que ce qui importe, c’est que je sois heureuse », souligne-t-elle. 

Tashyana Latchmana Pillay Kuppadu, pratique la marche pendant le week-end. Cet exercice l’aide à décompresser. Elle se rend régulièrement au salon de coiffure et d’esthétique. « Ne laissez personne vous dévaluer. Il est naturel que le corps d’une femme change après l’accouchement. Reprenez-vous en main car si vous êtes en bonne santé, vous pourrez mieux vous occuper de vos enfants. Les enfants observent et absorbent ce que vous faites. Il faut donc donner le bon exemple, avoir une famille unie et une hygiène de vie saine », insiste-t-elle. 

Ce dimanche, elle va passer la matinée avec sa belle-mère, dont c’est l’anniversaire. Dans l’après-midi, elle rendra visite à sa mère, avant de faire une sortie en famille.