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Fête de la musique : que serait le monde sans musique ?

musique Les musiciens de la Marching Prison Band.

Avez-vous déjà pensé à ce que pourrait ressembler le monde sans musique ? Cela arrive à tout le monde de fredonner une mélodie entendue à la radio, à la télé ou encore de pousser la chansonnette de temps à autre. En cette journée où la musique est célébrée, c’est aussi l’occasion de réfléchir sur l’importance de cet art dans nos vies.

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Chaque année, la Fête de la musique est célébrée le 21 juin dans le monde, par les plus grands aux plus petits. Dans la plupart des établissements scolaires, cet événement est célébré à travers des concerts et autres spectacles durant lesquels les élèves font montre de leur talent. Le mot musique peut nous sembler banal, mais que ferions-nous sans musique ? Celle-ci est partout et même dans la nature. Les oiseaux chantent, tandis que le bruit du vent dans les arbres fait parfois des mélodies. « La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil… ». Cette citation de Friedrich Nietzsche, philosophe, poète et musicien allemand, résume tout. Un monde sans musique est pratiquement inimaginable. Julien Monasie partage cet avis. Ce percussionniste qui a tout quitté pour vivre de sa passion indique qu’un monde sans musique est impensable. « J’ai tout quitté pour la musique. J’étais cadre dans une banque, mais j’ai toujours été fasciné par la musique en général. Mélomane depuis toujours, je jouais un peu de guitare et je chantais avec les copains de temps à autre. Aujourd’hui, j’ai fait de ma passion mon métier et je ne regrette rien même si c’était hyper dur au départ ».

julienLa musique, indique Julien Monasie, lui permet non seulement d’exprimer ses sentiments, mais également de partager ses pensées sans utiliser des mots . « La musique, c’est une libération, c’est une langue… ma langue ! D’ailleurs, dans mon CV j’ai mentionné la musique comme une langue », lance le jeune homme tout sourire. « Le monde sans musique aujourd’hui ne serait rien. Imaginez un film sans musique, les courses dans un supermarché sans musique, un vol de 12 heures dans un avion sans musique. Nous poussons le bouchon encore plus loin, que seraient les célébrations culturelles sans musique ? Un monde ennuyeux ! », s’exclame Julien qui joue avec plusieurs groupes dont, The Gentlemen qui accompagne Mr love et Tian Corentin. « Il n’est pas facile de vivre de la musique ou de l’art en général à Maurice, mais Dieu sait combien j’aime ce que je fais », conclut Julien.

Prison Marching Band

La Prison Marching Band a été fondée en 1990, mais par la suite a fait une pause de sept ans. L’idée est venue de feu Deepak Bhookun, Commissaire des Prisons de l’époque. Dans un premier temps, l’orchestre était composé d’officiers musiciens amateurs qui jouaient un instrument de musique comme passe-temps. Philippe Gentil, le compositeur de l’hymne national de Maurice, a aussi apporté sa contribution à la Prison Marching Band qui a beaucoup évolué depuis les années. L’ASP Myke Alam, responsable du groupe de musiciens, explique que les officiers reçoivent un bon encadrement. « Certains sont dans le groupe depuis 30 ans, d’autres 10 ans ou moins. Nous faisons des répétitions chaque mercredi. Les musiciens ne jouent pas un seul instrument. De plus, les officiers sont actuellement formés pour donner des cours de musique aux détenus.  Nous avons le soutien du Commissaire des Prisons actuel, Vinod Appadoo, qui contribue grandement en nous offrant de nombreuses facilités. L’achat d’instruments  est également envisagé », indique Myke Alam.

La Fête de la musique célébrée à l’Open Prison for Women et au Correctionnal Youth Centre

La Prison Marching Band a donné une représentation de 30 minutes aux détenus des deux institutions. Ce fut un succès et les détenus ont grandement apprécié ce spectacle où des chansons comme Despacito, We are the World et Jai Ho, entre autres, ont été jouées. Vous pouvez visionner la vidéo sur le site du Defimedia, www.defimedia.info.


Tamera : «Je veux créer mon propre style de chansons»

tameraTimide et douce. C’est une jeune fille remplie de talents qui s’est adressée au Défi Quotidien. Elle voue une passion pour le chant et la guitare depuis un peu plus de cinq ans. Tamera Mauree, une habitante de Camp-Diable, chante depuis son plus jeune âge. Puis, au fil du temps cette jeune étudiante a opté pour les instruments et joue depuis peu de la guitare. « J’ai commencé à chanter à l’âge de 11 ans et j’ai pris goût à la musique.  Je chantais dans les fêtes familiales, lors des animations au sein d’un club du village, mais aussi au collège Lorette de Mahébourg à l’occasion  de diverses activités comme le music day », confie l’étudiante.

Son souhait est d’émerger et pouvoir évoluer en tant qu’artiste. « Je souhaite participer aux concours de chants, car cela m’aide à surpasser ma timidité, à avoir plus de confiance en moi et à acquérir de l’expérience », lâche Tamera. La jeune fille évoque aussi le souhait de créer son propre style de chansons. Durant son parcours, elle a toujours obtenu le soutien de ses parents. « Quand je chante faux, ma maman me corrige, idem pour mon père. Lorsque je suis stressée avant de monter sur scène, elle sait me recadrer. Mais elle me fait aussi savoir quand je chante trop à la maison », dit-elle en rigolant.


Axelle Figaro : «La musique m’aide à voyager»

axelle

Leurs vidéos ont été vues plusieurs fois sur les réseaux sociaux et ils se connaissent depuis plusieurs années. Ce sont les jeunes du groupe Groovi’n Vibes âgés entre 16 et 35 ans. Ils viennent tout juste de se lancer officiellement sur les réseaux sociaux. Axelle Figaro, âgée de 19 ans, la chanteuse du groupe, explique que sa passion pour le chant a débuté à l’âge de 10 ans. « Tout a commencé dans le studio d’enregistrement d’un de mes cousins. Lorsque je chantais, je me prêtais au jeu et on m’enregistrait. À la longue, c’est devenu une habitude jusqu’à mes 12 ans où j’ai goûté à la scène pour la première fois. J’étais dans le mouvement scout et lors d’un rassemblement, j’ai eu la chance d’évoluer sur scène. C’était à Belle-Mare en 2012 », dit-elle. « Ce jour-là, Bruno Raya était présent.

Un des responsables d’animation m’a demandé de faire un duo avec lui, car la personne qui devait l’accompagner était absente. J’ai relevé le défi et je suis montée sur scène avec un énorme stress, car c’était une première pour moi. De plus, c’était avec un grand artiste et devant un millier de personnes, mais une fois sur scène, j’ai vécu le moment à fond. C’était un moment incroyable et inoubliable », se remémore-t-elle. Ensuite, tout s’est enchaîné. En 2014, elle fait la rencontre d’un groupe. Toutefois, son parcours n’a pas été de tout repos. En 2016, elle rejoint un nouveau groupe qui deviendra plus tard le Groovi’n Vibes. Mais elle a dû prendre du recul un an plus tard, s’étant blessée les cordes vocales. En 2018, tout se concrétise avec ce même groupe. « Pour moi, la musique est un moyen de m’exprimer. Elle m’aide à oublier les soucis et à voyager. C’est comme une escapade, il n’y a pas de mots pour décrire cela », confie-t-elle.

 

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