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Fermeture de l’usine de Médine : la Mauritius Cane Industry Authority inquiète

Mauritius Cane Industry Authority Le ministère de l’Agro-industrie n’a toutefois pas encore autorisé l’arrêt des opérations de l’usine sucrière de Médine.

Médine se rapproche de la date de fermeture de son usine sucrière. Le pays pourrait ne compter que trois usines à compter de mars. La Mauritius Cane Industry Authority craint que d’autres emboîtent le pas à Médine.

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«Nous sommes inquiets. » Ces propos de Jugdis Bundhoo, directeur de la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA), traduisent le sentiment qui règne dans le secteur depuis l’annonce de la fermeture de l’usine de Médine Milling Company Ltd. Les rencontres et les évaluations s’accentueront dès cette semaine.

Pour la MCIA, il s’agit d’une situation sérieuse. La direction de l’organisme craint que d’autres usines emboîtent le pas à Médine. « Médine va vers la fermeture, tandis que les autres rencontrent des difficultés semblables concernant la canne. Je peux vous dire que Médine n’est pas la seule usine qui menace de fermer », souligne Jugdis Bundhoo.

Il ne souhaite rien révéler au sujet des réunions entre les responsables de l’usine et la MCIA. Il nous confie simplement que des travaux sont menés pour le transfert de la canne, surtout en ce qui concerne les petits planteurs.

Jugdis Bundhoo fait ressortir que, selon la MCIA Act, c’est le ministre de l’Agro-industrie qui approuve une demande de fermeture après avoir examiné les aspects – techniques, logistiques, humains et financiers, entre autres – que cela implique. L’usine devra aussi se soumettre aux conditions fixées par le ministre.

Une réunion est prévue au sein de Médine durant la semaine. Cependant, rien ne transpire pour le moment du côté de l’usine. Didier Charoux, Acting Head of Agriculture de Médine Milling Company Ltd, ne souhaite pas commenter à chaud. Il nous a dirigé vers l’organe de communication du groupe (qui est resté injoignable) pour une déclaration officielle.

Au ministère de l’Agro-industrie, une source rappelle que c’est en septembre 2018 que l’usine a formulé sa demande de fermeture. « La fermeture est prévue en mars », précise-t-elle. Elle ajoute que le ministère n’a pas encore autorisé l’arrêt des opérations de l’usine car il faudra garantir les compensations à être versées aux employés et trouver une usine pour accueillir la canne. « Le ministère doit évaluer les conséquences financières de cette fermeture. »

Selon le ministère, le transfert de la canne doit être finalisé, car pour l’heure c’est l’usine Omnicane qui a été identifiée pour traiter la canne destinée à Médine. Pour ce qui est des employés, un terrain a été identifié pour être morcelé et offert comme compensation, laisse-t-on entendre au ministère.

Pas d’usine sucrière dans l’Ouest

Le pays se retrouvera avec trois usines sucrières : Alteo (Est), Terra (Nord) et Omnicane (Sud). Ce qui a été à la base de la création du groupe Médine, c’est-à-dire la canne, disparaît après 108 ans. C’est en 1911 que l’usine a été fondée par Raoul Raffray, René Raffray, le Dr Alphonse Raffray et Albert de Maroussem. En 1926, la compagnie a ouvert sa distillerie. Au fil des décennies, le groupe a étendu ses activités. Il est actif dans les secteurs du loisir (exemple : Casela), de l’éducation, du développement foncier et de l’hôtellerie, entre autres.

 

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