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Femmes courageuses : mari et fille handicapés, elle remue ciel et terre pour subvenir à leurs besoins

Femmes courageuses

Notre rédaction vous propose les portraits de deux femmes-courage qui ne baissent pas les bras face à l’adversité. L’une a 58 ans, mère de deux enfants, doit s’occuper de deux personnes invalides. L’autre a 24 ans et se démène pour soigner sa fille malade.

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Letcheemee, une habitante de la capitale, s’est résolue à frapper à la porte du Défi Media Group pour exposer un problème concernant la pension d’invalidité de son mari. Sur les ondes de Radio Plus, elle a expliqué avec peine les difficultés qu’elle rencontre au quotidien. Le témoignage bouleversant de cette mère de famille courageuse a soulevé un élan de solidarité. De nombreux auditeurs ont appelé pour lui proposer leur aide.

Âgée de 58 ans, mère de deux enfants, Letcheemee remue ciel et terre pour subvenir aux besoins quotidiens de sa petite famille. Son mari a été tabassé l’année dernière par un individu. Il a été hospitalisé aux soins intensifs de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo pendant un mois et une semaine.

« Il ne reconnaissait plus ses enfants. Il avait perdu la mémoire, ce durant plusieurs mois. Son état de santé a connu des améliorations, mais mon époux est toujours sous traitement », nous confie-t-elle avec peine.

Son mari, désormais incapable de subvenir aux besoins de sa famille, a bénéficié d’une pension d’invalidité de juin 2017 à juin 2018, avant que le paiement de cette pension ne soit interrompu. Les services sociaux ont alors demandé au bénéficiaire de se présenter devant un ‘board’ médical pour que son cas soit reconsidéré.

Remontrances des médecins

« Le 21 juin dernier, j’ai dû accompagner mon époux à cette entrevue, car je ne pouvais le laisser se déplacer seul, à aucun moment. J’ai aussi été contrainte d’emmener ma fille de 25 ans qui est handicapée physiquement. Ce qui m’a valu les remontrances des médecins qui siégeaient sur le board : ils m’ont reproché d’avoir emmené ma fille, mais que pouvais-je faire d’autre ? Je n’ai personne pour m’aider. J’ai sur le dos, 24h/7, deux personnes souffrantes. C’est une vie compliquée, mais je fais de mon mieux pour leur apporter mon soutien et mon affection », confie Letcheemee, toute penaude.

Son problème à cette mère et épouse, c’est que les services de la Sécurité sociale ne lui avaient pas encore donné une réponse quant au renouvellement ou pas de cette précieuse pension d’invalidité. « Pendant toute cette période d’incertitude, j’ai eu beaucoup du mal à faire rouler la maison. Nous vivions exclusivement sur la pension d’invalidité de ma fille et de celle de mon mari. Mon fils reçoit également une allocation de subsistance. Moi, je ne peux, hélas, travailler, car je dois constamment être présente auprès d’eux. Parfois mon fils, qui est Form IV, me réclame des choses. Normal, pour un collégien, mais je ne peux satisfaire ses désirs et mon cœur fait mal de devoir lui refuser. Tout cela me fatigue la tête », poursuit la quinquagénaire en éclatant en sanglots.

La rédaction a aussitôt pris contact avec un préposé du ministère de la Sécurité sociale et, quelques jours plus tard, nous avons été informés que le renouvellement de la pension d’invalidité du mari de Letchemee avait été confirmé. Le Defi Media Group remercie tous les auditeurs qui nous ont appelés pour proposer leur aide à Letcheemee.

 

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