Fawzia Nojib se réinvente à 68 ans

Fawzia Nojib, une retraitée de 68 ans, ayant servi vingt-quatre ans dans le service de la Santé, a plusieurs cordes à son arc. La broderie n’a pas de secret pour elle. Son parcours professionnel chargé qu’elle nous raconte l’a conduit vers l’artisanat.

Passionnée de jardinage et de bricolage, Fawzia Nojib, a décidé de se lancer dans la fabrication de produits artisanaux et des plats culinaires. L’entrepreneure de 68 ans, qui a une grande soif de connaissance, enchaîne les formations.

Ce n’est qu’après avoir passé l’âge de la retraite qu’elle a décidé de changer de cap. Elle entame alors des formations dans différents centres. Elle débute avec la broderie. « Je pratiquais déjà la broderie, mais pour me perfectionner, j’ai décidé de suivre des cours avancés », confie-t-elle. Elle fait notamment de la broderie sur toile pour ensuite les placer dans les cadres, sur les boîtes, sur les draps et les rideaux, entre autres.

L’habitante de Mesnil fait aussi du recyclage. Elle confectionne notamment des sacs en jeans et fabrique des bougeoirs à partir du papier journal. 

Soif de connaissance, elle a suivi une formation de trois mois dans le travail du rotin. Elle fabrique, depuis, plusieurs objets, dont des paniers, des sous-plats, des vases, à l’aide de cette matière. Après cette formation de trois mois, elle se lance dans la transformation alimentaire dont la préparation de plusieurs produits : achard, fruits cristallisés, jus, ‘dahi’, ‘fenousse’, les plats tels que du ravioli, lasagne, tagliatelle, couscous, entre autres.

« J’ai eu plusieurs commandes et j’ai eu des feed-back positifs et très encourageants. Je compte aller de l’avant dans ce domaine et apprendre à cuisiner davantage de produits », fait ressortir l’interlocutrice. Elle suit actuellement, une formation en pâtisserie et aussi un cours sur l’assemblage des bouquets.

Qu’en est-il de la concurrence ? « Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde dans ce marché. Il faut persévérer dans le travail que l’on fait pour réussir », souligne-t-elle. Et d’ajouter : « Je pense aussi pouvoir livrer mes produits artisanaux et culinaires dans les grandes surfaces ».

2e prix lors d’une compétition

Après sa participation dans une compétition au Wooton Centre, Fawzia Nojib décroche le deuxième prix pour le plat intitulé tagliatelle, jus de pousses de soja (‘zamberik) et citronnelle qu’elle avait préparé. « L’idée m’est venue après avoir lu un livre sur le régime alimentaire. J’avais voulu proposer un repas sain et équilibré », dit-elle.

Elle a aussi participé à plusieurs autres compétitions culinaires.  Durant son temps libre, Fawzia Nojib se consacre au jardinage, au bricolage et à sa famille. 

Les défis

Fawzia Nojib avance que les matières premières et les fournitures coûtent cher. « Certains produits, surtout pour la broderie, ne sont pas assez abordables à Maurice », dit-elle.