Environ 300 employés des prisons, hommes et femmes de tous rangs confondus, auraient perçu un boni de 13ème mois réduit. Ils ont été payés sur une base prorata. Cette déduction ferait suite à des absences répétitives et la non-soumission d’ordonnances médicales exigées par l’administration pénitentiaire, lors de congés maladies. Ces employés, qui disent « ne pas avoir été mis au courant de ce mode de paiement » réclament des « explications » auprès du département Finances du milieu carcéral et au commissaire des prisons, Vinod Appadoo.
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Grogne et incompréhension générale au sein du milieu carcéral depuis environ une semaine. Des gardiens disent avoir reçu des « bonis de 13ème mois réduits » en raison de leurs congés maladies. Le montant déduit oscillerait entre Rs 100 et Rs 800, dépendant des officiers. Ces derniers devaient produire un certificat médical stipulant leur incapacité à travailler, conformément au nouveau régime mis en place dans le courant de l’année par le commissaire des prisons. Mais tel n’aurait pas été le cas, d’où le fait qu’ils ont obtenu un 13ème mois de salaire réduit.
Des gardiens déplorent « ne pas comprendre le mode de calcul ayant mené à la déduction d’autant d’argent » de leurs bonis de fin d’année. « Nous n’avons pas été informés que nos bonis de 13ème mois allaient être réduits à cause de nos congés maladies. Admettons que nous ayons été informés, le montant déduit devrait au moins figurer sur nos fiches de paie Mais tel n’est pas le cas », s’insurgent nos interlocuteurs. Dans les faits, cette déduction des bonis de 13ème mois concerne les employés des prisons qui comptent entre 5 et 20 ans de service.
Pour rappel, comme annoncé dans l’édition du 19 juin du Défi Quotidien, la soumission d’ordonnance médicale est une nouvelle mesure introduite par le commissaire des prisons pour combattre les absences répétitives des gardiens. Ces derniers sont sommés de produire les ordonnances pour justifier leurs congés maladies. Mais il s’avère que certains gardiens auraient fait fi de ces nouveaux règlements. Dans une déclaration au Défi Quotidien le commissaire des prisons, Vinod Appadoo, avait confirmé que cette mesure vise à « combattre le fort taux d’absentéisme parmi les officiers des prisons ». « Il y a beaucoup de gardiens qui s’absentent du travail sans prévenir l’administration carcérale. (…) Ils doivent comprendre que nous sommes un service essentiel et que la discipline est importante (…) On peut accepter qu’une dizaine de gardiens soient absents, mais pas une vingtaine et encore moins une trentaine », selon ce dernier.
Sollicité le lundi 24 décembre, le responsable des ressources humaines de la prison confirme le mode de paiement au prorata. Notre interlocuteur souligne ensuite que les officiers des prisons ont été rémunérés en fonction de leurs congés maladies comptabilisés comme étant des absences. « J’aurais préféré que vous vous adressiez au commissaire des prisons. Ce mode de paiement a été mis en place pour diverses raisons, notamment la non-soumission des ordonnances lors des congés maladies des gardiens. Les congés sont ainsi comptabilisés comme étant des absences », dit-il.
« Les gardiens qui ont été payés au prorata sont ceux qui ont dépassé la limite des congés maladies qui est de 21 jours. La prison est dotée d’une sick leave bank et certains ont dépassé la limite à travers des absences sans préavis. Chose qui ne les rend pas éligibles au 13ème mois de salaire. Le 13ème mois est basé sur la performance et ils doivent mériter la rémunération additionnelle », fait ressortir notre interlocuteur. Ce dernier soutient « qu’il n’y a qu’une dizaine de gardiens » qui sont concernés par cette réduction.
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