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Faute de trouver des «guest houses» : le projet de réduire les frais de la quarantaine compromis

Si au départ, une vingtaine de maisons d’hôtes, était sur la liste, seules deux ont été retenues

La majorité des guest houses qui veulent opérer comme centre de quarantaine ne correspond pas aux critères imposés. Quant aux opérateurs qui  ont été approchés par le gouvernement et qui remplissent les exigences sanitaires, ils craignent de plaindre leur clientèle mauricienne. 

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Mettre des « guest houses » à la disposition des passagers fait partie des mesures annoncées par le gouvernement pour la quarantaine. D’un côté, cette mesure a pour but de réduire les frais de la quarantaine et la ramener en dessous des Rs 25 000 pour les passagers disposant de peu de moyens financiers. De l’autre, elle permet aux opérateurs de ces établissements de pallier au manque de touristes. Toutefois, une barrière de taille rend la tâche du comité responsable de l’accommodation des quarantaines, ardue. En effet, la difficulté de trouver des maisons d’hôtes appropriés compromet ce projet. 

Au départ, une vingtaine de maisons d’hôtes a fait la demande pour opérer comme centre de quarantaine. Toutefois, un mois après, seuls deux établissements ont été retenus, car les autres ne respectent pas les critères sanitaires et logistiques requis. Il faut qu’ils contiennent des toilettes et des salles de bain attachées à chaque chambre, une cuisine principale et un moyen de distribution des repas dans les chambres et aucun balcon communicant. De plus, les opérateurs doivent mettre en place une rotation pour les membres du personnel. Chaque groupe d’employés doit rester pendant 14 jours dans l’établissement et rentrer chez eux qu’après la période de quarantaine des clients. De plus, l’établissement doit pouvoir fournir des chambres séparées pour le personnel médical, un système de nettoyage approprié, une bonne connexion internet et des téléviseurs dans les chambres, entre autres. 

Malheureusement, certains « guest houses » n’ont pas été retenus, car toutes les chambres côté balcon, donnaient sur le même balcon, ce qui ne correspondait pas aux critères a indiqué la doctoresse Catherine Gaud, Senior Advisor au ministère de la Santé. Cette dernière fait également ressortir que dans d’autres cas, les chambres étaient communicantes. Ainsi, il s’avère difficile de l’extérieur de savoir si deux personnes décident de communiquer en ouvrant les portes de leurs chambres. De surcroit, certaines maisons d’hôtes disposaient de moins de 10 chambres, une situation qui allait poser problème aux infirmiers et médecins. Selon une source du comité, il y a peu de « guest houses » à pouvoir honorer ces critères. 

Certes, il y a des maisons d’hôtes qui respectent les critères, mais leurs opérateurs refusent de servir de centre de quarantaine. Ils ont peur que la clientèle mauricienne ne devienne méfiante et refuse de fréquenter leurs établissements. D’ailleurs, le président de l’Association des Hôtels de Charme de Maurice, Bissoon Mungroo le confirme. Il explique que si un petit établissement (15 à 20 chambres) veut respecter les critères et servir de centre de quarantaine, il le fera à perte ou avec un profit minime. « Il faut avoir une rotation de personnel suffisante et les fonds nécessaires pour payer les heures supplémentaires, entre autres ». Pour lui, un grand nombre de maisons d’hôtes ne respectent pas les critères et n’ont pas le calibre pour servir comme centre de quarantaine. « Dans ce cas, il est trop risqué de laisser de tels établissements opérer comme centres de quarantaine », estime Bissoon Mungroo. 

Au sein du comité, on explique que ce sont des inspecteurs du ministère de la Santé qui vérifient les bâtiments. Une fois cette étape franchie et le contrat signé, le site est « gazetted » pour le classer comme zone de quarantaine. 

Selon le Dr Zouberr Joomaye, porte-parole du National Communication Committee sur la Covid-19, certains des « guest houses » qui ont voulu intégrer le programme n’ont pas pu passer le test du ministère de la Santé. Ils ne répondent pas aux critères demandés pour une quarantaine. « Les clients ne doivent pas pouvoir se mélanger entre eux, personne ne doit pouvoir sortir ou encore entrer à sa guise », ajoute-t-il.

Il indique qu’il y a actuellement deux maisons d’hôtes qui sont dans le programme depuis le début de la reprise des vols commerciaux le 3 octobre dernier et dont le contrat a été renouvelé. Ils font partie  de la vingtaine d’établissements hôteliers qui opèrent comme centre de quarantaine actuellement.

  • LDMG

 

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