Fausses alertes à la bombe dans plusieurs écoles : la société Beeble, basée en Lettonie, sera sollicitée 

• L’adresse e-mail de l’expéditeur provient de ce fournisseur 

Le vent de panique suscité par des alertes à la bombe au sein de 38 institutions scolaires s’étant quelque peu dissipé, place maintenant aux interrogations. Qui a bien pu les lancer ? Le Central Criminal Investigation Department (CCID) a ouvert une enquête pour remonter jusqu’à l’auteur de cette supposée farce de mauvais goût. 

Contactées le vendredi 17 novembre 2023, des sources proches du dossier aux Casernes centrales ont expliqué que des correspondances seront bientôt envoyées à Interpol dans le but d’essayer de retracer l’expéditeur de ce courriel. Les enquêteurs entendent entamer des démarches pour contacter Beeble, la société qui gère les comptes de messagerie. C’est à partir d’une adresse e-mail de ce fournisseur de services, dont la société mère est basée en Lettonie, que les messages de menaces ont été expédiés aux responsables de ces institutions scolaires le jeudi 16 novembre 2023. 

Bien qu’étant conscient de l’importance du respect de la confidentialité, le CCID essaie néanmoins d’obtenir des précisions auprès de Beeble.com. Ce n’est qu’à travers un Service Provider, à partir duquel le « domain name » Beeble opère, qu’il y a la possibilité de retracer l’auteur du courriel. 

Le site Beeble, qui offre des boîtes mail payantes et gratuites, est privilégié pour l’échange de messages confidentiels communément appelés « messages cryptés » (voir encadré). Le but : éviter que l’expéditeur ne soit retracé. Seule l’opératrice du « Domain » peut fournir les informations recherchées.

Dès l’annonce des fausses alertes à la bombe, la force policière a déployé toute l’artillerie prévue dans de tels cas. Jeudi, tous les endroits ciblés par ces menaces ont été passés au peigne fin, notamment la police et la Bomb Squad de la Special Mobile Force. Aucun engin explosif n’a toutefois été trouvé. Les activités scolaires ont ainsi pu reprendre dans certains établissements. 

L’auteur, violé par son père : « We sentence you to death » 

L’expéditeur de l’e-mail utilise l’adresse dishm@beeble.com et il l’a intitulé « allocution ». Son contenu fait état de la présence d’une bombe. L’auteur déclare ressentir de la haine pour les gens qui le forcent à faire partie d’une société Biowaste. Il allègue avoir été violé par son père durant son enfance, déplorant l’inaction de sa mère. 

Il fait également état d’insultes quotidiennes dont il faisait l’objet à l’école. Il affirme avoir eu recours à des personnes pour éviter de suicider. Il parle d’armes à feu destinées à être utilisées pour tirer sur des bouteilles. Il parle d’une société qui boit le sang. « We sentence you to death », conclut-il.