Un simple partage a propagé une psychose dans le pays. L’administrateur du site d’information en ligne Mo Ti News est recherché par la police. C’est suite à une publication, le vendredi 6 mars, sur les réseaux sociaux concernant la COVID-19. Le site avait affirmé qu’il y a eu un cas avéré à Maurice.
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Cette information a vite été démentie. Or, une fois en ligne, l’article a fait le tour de la Toile soulevant une vague de réactions et la panique parmi les plus crédules. Il a fallu que le ministère de la Santé vienne démentir cette information. Or, le mal avait été fait.
Le 7 mars, soit le lendemain de la publication, un surintendant de police du Sud a porté plainte contre le site d’information. Le lundi 9 mars, le Central Criminal Investigation Department (CCID) est chargé de l’affaire. Les limiers de la Cybercrime Unit (spécialistes des crimes informatiques), sont aussi mobilisés. L’objectif étant de retracer l’administrateur du site à travers son adresse IP, selon l’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la Police Presse Office (PPO). À travers cette adresse, il sera facile de mettre la main sur l’administrateur.
Entre-temps, la police se penche sur la charge qui pourra être retenue contre l’administrateur. Au lundi 9 mars, deux possibilités s’offraient à la police. La première, c’est d’arrêter le responsable du site sous une charge provisoire de « propagation de fausse nouvelle ». L’autre possibilité, c’est une charge provisoire de « breaching of ICTA » (Information Communication and Technologies Act). La police pourrait même retenir les deux charges dépendant de l’avis des techniciens.
« La diffusion d’une fausse nouvelle sur la COVID-19 est très grave et dangereuse » : Dick Ng Sui Wa, président du conseil d’administration de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) se dit outré par ce type de comportement. Pour lui, c’est de l’irresponsabilité. Or, l’ICTA ne peut pas agir, car l’organisme n’est pas doté de pouvoirs d’application de la loi. Dick Ng Sui Wa explique qu’il compte sur la police pour agir promptement, car ce genre d’attitude peut, selon lui, déstabiliser le pays.
Amende de Rs 1 m
À savoir que l’ICTA stipule que pour une offense de « breach of ICTA », un contrevenant risque une amende de Rs 1 million et une peine de prison de cinq ans. C’est, du moins, ce qu’a affirmé l’inspecteur Shiva Coothen. D’ajouter qu’il ne sera pas difficile de retrouver le responsable de ce site.
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