Fantasmes: la communication pour plus d’actions

Les envies refoulées sont souvent une source de frustrations. Pour s’épanouir et vivre pleinement sa sexualité, il faut pouvoir parler de ses fantasmes et les assumer. La sexualité reste un sujet tabou à Maurice, soutient le psychologue Sadasiven Coopoosamy, qui voit défiler les couples pour des thérapies à cause d’un manque de communication. « On parle très peu de ce qu’on aimerait faire au lit. On attend que l’autre nous comprenne sans que l’on s’exprime et, au final, on est déçu », constate-t-il. C’est la peur d’être jugé qui est la cause de ces troubles, selon lui. Pour vivre pleinement sa sexualité, en parler reste la clé. « On sera toujours incompris si on ne dit pas clairement ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas aussi, car la sexualité est une expression de soi, on ne peut pas se forcer non plus », estime le psychologue, qui mise beaucoup sur l’entente au sein du couple. Et l’acte sexuel doit surtout être un acte d’amour. On doit donc penser aux plaisirs de l’autre également. C’est ainsi qu’on peut atteindre le bonheur sexuel et être en harmonie avec sa sexualité. Notre interlocuteur indique aussi que l’épanouissement passe par de nouvelles expériences. « Il est difficile de savourer le plaisir de la sexualité quand on se cantonne à la même routine. Il faut pimenter sa vie et c’est un travail à faire à deux », conclut-il.