Fantala, les caprices d’un super-cyclone

Considéré comme le cyclone le plus intense que le bassin de l’océan Indien ait connu depuis l’utilisation des satellites en météorologie au début des années quatre-vingt-dix, Fantala n’arrête pas de faire parler de lui. Formé au Sud de Diego-Garcia le 11 avril, ce système n’arrête pas de surprendre. Alors qu’on attendait qu’il vire vers le sud-est, il a fait route vers l’Est pour se diriger vers les Mascareignes et devrait bientôt retourner vers le Nord de Madagascar. Dans l’intervalle, après une boucle et une baisse en intensité, Fantala a de nouveau dévasté l’îlot Farquhar dans la nuit de mardi. Considéré comme un cyclone de Catégorie 5 lundi, le Washington Post lui a consacré un article le lendemain. Le quotidien américain indique que ses rafales étaient de l’ordre de 281 km/h. À Agaléga, la vigilance est toujours de mise, Fantala étant centré à 320 kilomètres à l’ouest de ses côtes à 19 heures mercredi. Il se déplaçait alors dans une direction d’Est-Sud-Est à 13 km/h. En tenant compte de ses rafales de lundi, le Washington Post classe Fantala le troisième plus puissant cyclone de la saison après l’ouragan Patricia qui s’est abattu sur le Mexique en octobre dernier avec des rafales de 321 km/h, les plus fortes jamais enregistrées sur terre . Le quotidien américain rappelle également que Winston a dévasté les îles Fidji avec ses rafales de 290 km/h en février dernier. Selon les estimations de Météo-France, les rafales de Fantala lundi étaient de l’ordre de 350 km/h alors que son diamètre variait entre 300 et 400 km.