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Famille démunie : les tribulations d’une malvoyante

La vie de Marie a basculé. Son acuité visuelle a sévèrement baissé après la naissance de son dernier enfant. Pire, sa famille vit dans des conditions déplorables. Ironie du sort, le propriétaire demande à la famille d’évacuer les lieux.

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La vie n’a fait pas de cadeau à Marie Giovanie, 34 ans, une habitante de La Tour Koenig et à son concubin Jean Noël Coosnapa, 41 ans. Le couple a quatre enfants âgés de 14, 13, 12 et neuf ans. Jean-Noël souffre d’épilepsie. En juillet 2014 à la suite d’une crise, une veine s’est cassée dans sa tête. Il a ensuite été envoyé à Chennai, grâce au ministère de la Santé, pour être opéré. 

Un malheur ne vient jamais seul. Quatre ans après, leur famille est à nouveau frappée par des problèmes. C’est au tour de Marie d’avoir des soucis de santé. Elle perd la vue deux semaines après la naissance de son dernier bébé à l’hôpital Victoria, à Candos. D’ailleurs, elle n’a jamais pu voir le visage de son enfant. Les médecins n’ont jamais pu leur expliquer les raisons de sa cécité, selon le couple.

« J’étais chez moi et j’ai commencé à avoir des troubles de vision. Mo ti pe trouv som et sa inn kontinye ziska mo nepli trouv nanye. Mo finn fer bokou traitma ek tess me dokter inn dir pa pou kapav gueri », se souvient Marie. Entretemps, la santé de son mari s’est détériorée. Il est maçon et le gagne-pain de la famille. Il a dû abandonner son emploi obligé en raison de sa maladie.

Résultat : cette famille a toutes les peines du monde pour subvenir à ses besoins. La pension d’invalidité de Marie et une aide sociale pour les enfants sont leur seule source de revenus. « Cela ne suffit pas pour payer le loyer, acheter à manger et assurer une vie décente à nos quatre enfants, confie Marie. Nous sommes tristes de devoir leur faire subir les conséquences de nos problèmes médicaux. Ils ne méritent pas d’avoir une vie aussi misérable. »

Auparavant, tous les six vivaient dans un abri de fortune comportant une seule pièce en tôle. « Nous avons dû quitter cette maison dont le toit qui coulait et pendant les averses, nous avons perdu nos meubles, nos vêtements, etc., ajoute Marie. Depuis quatre mois, nous louons une maison à Rs 5 000, sans électricité, ni meubles à part un lit et un matelas. » Comble de malchance : le propriétaire vient de leur demander de vider les lieux car il a, souligne Jean Noël Coosnapa, besoin de sa maison. « Nous risquons bientôt de nous retrouver à la rue. »

« Une douleur insoutenable »

Le couple lance un appel pour trouver une autre maison à louer pas chère. Après avoir payé Rs 5 000 de loyer et acheté quelques provisions, il ne leur reste plus grand-chose. Ils sollicient la générosité des gens bienveillants aussi en ce sens.

Marie aimerait aussi être examinée par un professionnel de la santé, afin de comprendre pourquoi elle ne voit plus et savoir si elle peut recouvrer la vue. « Cela fait neuf ans que cela dure et c’est pénible de vivre ainsi. J’ai toujours eu une bonne vue. Je travaillais et je m’occupais de mes enfants. Aujourd’hui, je dépends d’eux et de mon mari pour mes besoins au quotidien. Je ne peux sortir sans être accompagnée. Je ne peux pas travailler. Je passe mon temps à écouter sans voir ce qui se passe autour de moi. Ce qui m’attriste le plus, c’est de ne pas voir le visage de mes enfants. Pendant ces neuf ans, ils ont beaucoup grandi et je ne sais pas à qui ils ressemblent aujourd’hui. Pour une maman, c’est une douleur insoutenable. » à tous ceux qui souhaitent apporter leur aide à ce couple, veuillez appeler au 59754489.

 

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