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Fake News : la Law Reform Commission pas en faveur d’une loi

Me Ashok Radhakissoon. Me Ashok Radhakissoon.

Une loi pour réprimer les fausses nouvelles pourrait porter atteinte à la liberté d’expression. C’est ce que pense la Law Reform Commission qui a soumis son rapport au gouvernement à ce propos. La commission indique qu’elle n’est pas en faveur d’une telle loi.

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Citant les législations dans les autres pays, la commission explique que sous une telle loi, des journalistes et des activistes de droits humains pourraient être emprisonnés à la suite des allégations et une telle loi pourrait aussi être utilisée pour réprimer  les opinions divergentes ou pour limiter les critiques contre les dirigeants.

L’avocat Ashok Radhakissoon explique que d’un point de vue général, il faut laisser la liberté d’expression. « Chacun a son rôle à jouer et devra prendre ses responsabilités. Les Fake News peuvent causer des préjudices et peuvent avoir des effets négatifs quelque part. À ce stade, il existe déjà des lois où une personne peut être sanctionnée , notamment l’Information and Communication Technologies Act, le Code pénal ou encore la Computer Misuse and Cybercrime Act », indique-t-il.

À la place, il prône l’éducation des internautes. « Chaque internaute doit savoir faire la différence entre une vraie et une fausse nouvelle. Mais il ne faut pas oublier que nous attendons depuis 2010 l’introduction de la Freedom of Information Act. Cette loi aurait été bien meilleure qu’une sur les Fake News. »

Pour Christina Chan Meetoo, Senior Lecturer en communication et média à l’Université de Maurice, le volume des Fake News en circulation à travers le monde est énorme. « C’est difficile de légiférer directement, il faut aller à la source de l’information. Il faut d’abord mieux comprendre le fonctionnement des réseaux sociaux. La Law Reform Commission cite l’exemple de l’Allemagne qui a mis un millier de modérateurs pour mieux contrôler les contenus. C’est compliqué et cela coûte beaucoup d’argent pour employer ces modérateurs qui devront lire des centaines de contenus », précise-t-elle.

 

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