Faculté des Sciences sociales : la tentative d’évincer Arnaud Carpooran échoue

C’est officiel : le professeur Arnaud Carpooran est le nouveau doyen de la faculté des Sciences sociales et humaines. Une promotion obtenue à l’arraché, au bout de plusieurs semaines de pressions politique et médiatiques.

Arnaud Carpooran ne décolère pas pour autant. Il réclame des sanctions contre ceux qui lui ont porté atteinte. Il a signé sa feuille de promotion au poste de doyen de la faculté des Sciences sociales et humaines mercredi 5 juillet. Un poste qui lui avait été offert, puis lui avait été retiré en mai dernier. « Je ne comprends toujours pas ce qui s’est tramé contre moi. Tout ce que je sais, c’est qu’on a voulu délibérément m’humilier et porter atteinte à ma dignité. » Le mal réparé, le Pr Carpooran s’interroge encore sur les « circonstances troublantes et les vices de procédure » entourant l’annulation de sa promotion il y a deux mois, soit le 18 mai.  Arnaud Carpooran avait été informé de sa promotion le 17 mai et il avait eu jusqu’au 19 mai pour accepter ou pas la proposition. Sauf que le 18 mai, au lendemain de sa promotion et à la veille de l’expiration du délai pour y répondre, le conseil avait décidé de changer les règlements concernant l’exercice de promotion. Les nouvelles règles devant être appliquées rétroactivement. Une manœuvre interprétée comme une attaque personnelle par Arnaud Carpooran. « C’est dommage qu’un professeur ait eu besoin d’avoir recours aux medias et à l’intervention politique pour faire respecter ses droits. » Il s’interroge également sur le sort réservé aux employés moins qualifiés et influents que lui. 

Du côté de la direction du campus de Réduit, on se défend de toute maldonne. Le vice-Chancelier, Dhanjay Jhurry, affirme que tout a été fait de manière rationnelle. Évitant les explications sur ce revirement de situation, le Pr Jhurry souligne que « les choses internes de l’UoM ne devraient pas se discuter dans la presse. Je fais mon travail de la manière la plus rationnelle possible et je crois que, de temps en temps, il faut aussi laisser l’université fonctionner en toute autonomie. »