Une abonnée a reçu une facture d’électricité exorbitante, correspondant au montant de consommation enregistré durant cinq ans. Elle dénonce la réclamation : elle était en prison durant cette période.
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Y-a-t-il eu branchement illégal sur le réseau ? Ou fraude ? En tout cas, le Central Electricity Board (CEB) lui réclame une note particulièrement salée : Rs 98 000 de factures impayées.
Marie Josiane, 51 ans, habitante de Pointe-aux-Piments proteste. Elle clame son innocence au motif qu’elle n’a pas habité la maison entre 2002 et 2007. Elle précise qu’elle et son mari purgeaient une peine de prison durant cette période. Que s’est-il donc passé en leur absence ?
La maison était occupée durant cette période par sa belle-mère qui est décédée en 2007, quinze jours après le retour de Marie Josiane au foyer.
Selon le CEB, entre 2002 et 2007, la connexion avait été supprimée en raison de factures impayées, mais il semblerait que la maison de Marie Josiane ait été reconnectée illégalement au réseau électrique. Le CEB estime que le montant du courant consommé durant cette période s’élève à Rs 98 000.
Selon Marie Josiane, suite à une rencontre avec des officiers, il a été convenu qu’elle rembourse le montant dû, ce qui lui éviterait toute poursuite. Si elle est disposée à payer, la dame est désespérée et estime le montant réclamé par le CEB trop exagéré. « J’ai contacté un homme de loi. Selon ses calculs, pour une maison en bois sous tôles de quatre pièces, la consommation électrique devrait tourner autour de Rs 30 000. D’autant plus que j’utilise des ampoules économiques et que ma consommation mensuelle est d’environ Rs 600 », plaide la quinquagénaire.
Marie Josiane précise à notre rédaction que lorsqu’elle est revenue dans ma maison, il n’y avait pas d’électricité. « J’ai déboursé Rs 10 000 pour être reconnectée au réseau. C’était en février dernier et j’ai été déconnectée à nouveau à la fin août », proteste-t-elle. « Le CEB a supprimé la fourniture électrique sans me prévenir, ni par courrier ni par téléphone. Apparemment, c’est parce que je n’arrivais à payer les surcharges. Comment voulez-vous que je fasse ? Je suis une femme qui vit avec une pension d’invalidité de Rs 5 000. Mon mari est maçon, il travaille de manière irrégulière, et n’a pas de grandes ressources », soupire-t-elle.
Situation confuse
La rédaction d’Xplik Ou K a contacté le CEB qui a promis de revoir le dossier avec la dame. En fait, la situation reste confuse. Si selon le CEB, un moyen illégal a été utilisé pour que la maison de Marie Josiane soit connectée au réseau électrique, la dame insiste qu’elle était en prison. Toutefois, comme elle est malade et vit sans électricité, elle est disposée à payer les arriérés, mais pas Rs 98 000 ! Un préposé du CEB a pris contact avec nous pour affirmer qu’une rencontre aura lieu avec la dame.
La rédaction a aussi cherché l’avis d’un homme de loi. L’avocat interrogé trouve « injustifiée » la somme réclamée par le CEB à cette dame. Il se dit prêt à lui venir en aide. « La priorité, c’est de la conseiller pour qu’elle n’ait pas à payer cette somme qui me paraît démesurée. Je vais prendre les coordonnées de la dame »
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