Prem Jodha ne siégera finalement pas au sein du Fact-Finding Committee institué dans le sillage des allégations de voyeurisme à la Mauritius Football Association. Cette décision a été prise vendredi, à l’issue d’une réunion du comité directeur, à Trianon.
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La présence de l’ancien président de la MFA, Prem Jodha, sur le Fact-Finding Committee (FFC) n’était pas vu d’un bon œil, d’un point de vue éthique. Surtout que ce dernier est proche de certains membres du comité directeur. D’ailleurs, il a été délégué par ce même comité pour représenter le football au sein du comité olympique mauricien. Prem Jodha occupe le poste de 2e vice-président au sein de l’exécutif du COM. D’où la décision de l’instance de Trianon de faire marche arrière.
L’homme de loi Joy Beeharry présidera le comité et aura comme assesseurs Pamela Ramasamy-Somanah et une autre personne en remplacement de Prem Jodha. Il s’agirait d’un avocat. La MFA attend une réponse de ce dernier avant d’officialiser son nom. Une première prise de contact entre les membres du FFC est prévue ce lundi.
La mission du FFC est de mener une enquête sur les allégations formulées par des employés de la MFA concernant un téléphone portable qui a été placé dans les toilettes réservées aux femmes, au quartier général à Trianon.
Selon les Terms of Reference, le FFC est habilité (a) à convoquer toute personne et avoir accès à tout document ou information qui peut aider à obtenir des preuves, (b) déterminer s’il y a eu des manquements par rapport à toute l’affaire et de situer les responsabilités, (c) faire des recommandations sur les actions à prendre concernant le personnel de la MFA, l’administration et l’opération dans les locaux de la MFA à Trianon.
C’est suite aux allégations de voyeurisme au quartier général de la MFA formulées par la secrétaire administrative, Mila Sinnasamy, qu’un FFC a été institué. L’affaire est entre les mains de la police suite à la plainte déposée par la femme de 29 ans le mardi 10 août. Le nom du secrétaire général Didier Pragassa, qui a démissionné le 3 août dernier pour des raisons de santé est cité dans cette affaire.
Dans sa déposition, Mila Sinnasamy a expliqué avoir remarqué, le 30 juillet 2021, en entrant dans les toilettes, un téléphone portable en « video recording mode ». L’appareil était placé de façon que si une femme enlevait ses sous-vêtements pour se soulager, ses parties intimes seraient visibles. Elle a fait une vidéo de la scène et de l’endroit où se trouvait le téléphone.
Enquête de la police : Un contracteur bientôt convoqué
La police n’a pas encore terminé les interrogatoires concernant l’affaire de voyeurisme à la MFA. Un entrepreneur qui effectuait les travaux dans les locaux de la MFA pendant cette période sera incessamment entendu.
Les locaux de la MFA désormais dotés de la vidéosurveillance
Des caméras ont été installées à la Sepp Blatter Football House cette semaine. Samir Sobha, le président de la MFA, a expliqué que des caméras devaient être installées depuis mars, mais les travaux ont été retardés à cause du confinement dû à la Covid-19.
Trois démissions en quinze jours
La MFA a enregistré trois démissions en l’espace de quinze jours. Le dernier en date à partir est Vinod Busviah, le lundi 16 août. Le secrétaire du comité régional de Rivière-du-Rempart évoque un manque de considération à son égard. Il est agacé de n’avoir pas été convié à la réunion de l’Emergency Committee, le mardi 10 août, quand les allégations de voyeurisme étaient à l’agenda. Cette nouvelle démission porte le nombre à trois. Avant lui, il y a eu Didier Pragassa, le secrétaire général, le 3 août, et Barlen Sengayen, membre du comité exécutif, le 13 août.
Avec le départ de Busviah et Sengayen, le comité compte 13 membres actuellement.
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