Fact-Finding Committee sur la fièvre aphteuse : un protocole réclamé pour la gestion des épizooties

Le Dr Radhakrishna Veerappa, président de la Mauritius Veterinary Association (MVA), a déposé devant le Fact-Finding Committee sur la fièvre aphteuse lundi. Il a salué l’effort des vétérinaires dans la gestion de la crise. Il a aussi réclamé la mise sur pied d’un protocole pour gérer les maladies affectant les animaux. « Notre cellule de crise ne dispose pas de suffisamment de renseignements sur ce qui se passe dans le monde en matière d’épizooties », affirme le Dr Radhakrishna Veerappa.

« Les autorités doivent revoir le fonctionnement de cette cellule et surveiller au grain toute suspicion de maladies pouvant affecter les animaux. » Selon lui, les vétérinaires et techniciens du ministère de l’Agro-industrie ont fait de leur mieux pour gérer la fièvre aphteuse. « Toutefois, cette épizootie a entraîné l’abattage de centaines de bêtes. Elle doit servir d’exemple pour gérer d’autres crises à l’avenir. Ce serait catastrophique si cette maladie frappait Maurice une seconde fois », a-t-il souligné.

Le Dr Harena Rasamoelina, vétérinaire basé à la Commission de l’océan Indien, a également déposé. Il est revenu sur le déplacement de la délégation de vétérinaires et de techniciens du ministère à Rodrigues, le 30 juillet. Il a évoqué les visites dans les foyers affectés par la maladie ; les prélèvements effectués sur les animaux « suspectés » d’être infectés par la fièvre aphteuse et la proposition d’abattage formulée aux autorités. Le Dr Harena Rasamoelina a souligné que le non-abattage des bêtes de la ferme Socovia est dû à une question « d’indemnisation », le nombre de bêtes avoisinant les 5 000 têtes.

La session de lundi a été aussi marquée par les interventions de Catherine Lesur, de la Mauritius Meat Producers Association, Veer Sohawon, secrétaire de la Cow Breeders Association, et d’Alain Bellehumeur, l’un des éleveurs de porc de Bassin-Carré, Saint-Martin.