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Face à la recrudescence des moustiques - dengue : une aggravation de l’épidémie redoutée 

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Le ministère de la Santé lance un appel à la vigilance et à la collaboration de la population face à la progression de l’épidémie de dengue qui sévit depuis le 11 décembre dernier et qui s’aggrave depuis le début de l’année. Raison : il y a une forte prolifération de moustiques en ce moment. 

Le Dr Diana Iyaloo attribue la hausse des cas de dengue à une prolifération de moustiques tigres deux fois plus importante que l’an dernier.
Le Dr Diana Iyaloo attribue la hausse des cas de dengue à une prolifération de moustiques tigres deux fois plus importante que l’an dernier.

De deux à trois cas sporadiques de dengue en décembre 2023, Maurice est passé à 10 à 15 nouveaux cas par jour depuis le début de l’année. Constat du Dr Kursheed Meethoo-Badulla, coordinatrice des maladies non transmissibles au ministère de la Santé. Le Dr Diana Iyaloo, responsable de la division Biologie et Contrôle des Vecteurs (VBCD), l’attribue à une prolifération de moustiques tigres deux fois plus importante que l’année dernière. Cette préoccupation est accentuée par le fait que l’indice de Breteau (Nombre de sites ou gites larvaires/ Nombre de maisons inspectées x 100 ; NdlR) est passé de 5 en janvier 2023 à 13 cette année. 

Dr Kursheed Meethoo-Badulla, coordinatrice des maladies non transmissibles au ministère de la Santé.
Dr Kursheed Meethoo-Badulla, coordinatrice des maladies non transmissibles au ministère de la Santé.

Outre la forte chaleur et les fréquentes averses, l’insouciance de certains favorise la prolifération des moustiques. Le VBCD a noté la présence de nombreuses gîtes larvaires dans les cours familiales, en raison d’eaux stagnantes, ainsi que sur les terrains en friche abandonnés ou négligés par leurs propriétaires. Bien que le ministère de la Santé ait déployé des efforts pour contrôler la situation, les équipes de la VBCD se heurtent à deux problèmes : l’inaccessibilité à certaines cours en raison de l’absence des propriétaires et les averses fréquentes qui rendent caduques les opérations de « fogging » et de « larviciding » car les produits sont « lavés » par la pluie, ce qui nécessite une nouvelle aspersion. 

Parmi les localités les plus touchées, on compte la région de Port-Louis et ses environs (Pailles, Cassis, Les Salines, Le Hochet, Baie-du-Tombeau, Cité La Cure, Tranquebar, Roche-Bois et Petite-Rivière). Des cas ont également été recensés dans certaines régions du Nord, telles que Pamplemousses, Plaines-des-Roches, Pointe-des-Lascars, The Vale, ainsi que dans les basses Plaines-Wilhems, comme à Beau-Bassin. 

Avec la mobilité de la population, le Dr Badulla met en garde contre une propagation de l’épidémie dans d’autres régions si des mesures de précaution ne sont pas prises. Cela implique de se protéger des piqûres de moustiques, de nettoyer régulièrement les cours et de se débarrasser de tous les objets susceptibles de servir de gîtes larvaires aux moustiques. 

500 pièges bientôt déployés pour combattre les moustiques 

En sus des méthodes traditionnelles de « fogging » et de « larviciding », le VCBD installera 500 ovitrappes létales à auto-dissémination dans les régions les plus touchées. Ces pièges à moustiques contiennent une solution de pyriproxyfène qui vise à emprisonner les œufs et les larves pondus par la femelle, empêchant leur développement et répandant le produit qui s’imprégnera sur les insectes.

141 cas de dengue depuis le 11 décembre 2023 

Actuellement, le pays compte 56 cas actifs de dengue sur les 141 enregistrés depuis le 11 décembre dernier. Cette situation est préoccupante, selon le Dr Badulla, car le nombre pourrait facilement augmenter sans les précautions appropriées. Les personnes infectées ont été placées en isolement dans les hôpitaux du service public et dans certaines cliniques privées. Les symptômes de la dengue comprennent de la fièvre élevée, des courbatures, des maux de tête, des rougeurs et une décoloration de la peau. Dans certains cas, des vomissements ou des diarrhées peuvent également se manifester chez les personnes piquées.

 

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