Fabrice Narainsamy : «Faire rire les autres me fait du bien»

Tantôt Caroline, tantôt Fabrice, il s’est imposé, à l’aube de ses 30 ans, comme une personnalité incontournable sur TikTok avec ses 156 000 abonnés. Avec la sortie de son single « Monn ase » en 2022, qui cumule plus d’un million de vues sur YouTube, Fabrice Narainsamy a révélé une autre facette de lui-même.

Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ?

C’est mon téléphone, bien évidemment. Et si c’est vraiment précieux, c’est de l’eau et de la nourriture. Mais tout dépend aussi des conditions de vie sur l’île. Si c’est pour y souffrir, je préfère y aller seul. Sinon, j’emmènerai ma famille avec moi.

Si un génie vous offrait de réaliser 3 vœux, quels seraient-ils ?

Il y en a tellement… Je pense à mes parents en premier lieu car ils sont très importants à mes yeux. Donc mon premier vœu, c’est de travailler et de les rendre fiers. Ils ont toujours été là pour moi. Je ne vais pas vous mentir, parfois, c’est difficile de vivre toujours avec ses parents. Ils sont d’une autre génération. Ils ont une autre manière de faire et de penser. Mais je ne peux rien dire de mal à leur égard. Ils m’ont toujours soutenu bien qu’ils ne soient pas très expressifs. Ils ne vont jamais me dire « je t’aime » et encore moins me faire des câlins, mais ils me montrent d’autres preuves d’amour. Mon deuxième vœu, c’est que tout le monde soit en bonne santé, surtout les personnes auxquelles je tiens… Tant qu’on y est, pourquoi ne pas vivre dans une société remplie de bienveillance. Le dernier, c’est de réussir dans la vie que ce soit professionnelle ou personnelle. 

Si vous pouviez retourner dans le passé, que changeriez-vous ?

J’aurais peut-être moins fait confiance aux autres et j’aurais voulu savoir où investir mon temps et mon énergie. C’est ce que j’ai appris ces derniers temps. Si on n’est pas valorisé, autant partir. J’aurais aimé apprendre tout ça avant. La vie est un apprentissage éternel. Je vais vous raconter quelque chose d’intime. J’ai vécu une douloureuse rupture. Par la suite, mon ex s’est suicidé. C’était l’année dernière. Cela m’a vraiment bouleversé. J’ai été mal. Je ne vais pas l’oublier.

Donc, si je pouvais retourner dans le passé, je lui aurais dit de ne pas commettre l’irréparable. J’aurais été plus présent pour lui. Toutefois, je ne peux pas m’en vouloir pour ce qui s’est passé. Puis, parmi les choses que j’aurais aimé changer ou faire, c’est essayer les choses que je n’ai pas tentées.

Le meilleur moment de votre journée ?

J’aime le soir. C’est le moment où je pratique du sport. S’occuper de soi est très important. J’essaie de m’accorder du temps, la raison pour laquelle je planifie tout. J’investis en moi-même. 

Si vous deviez changer une chose chez vous, une seule, que serait-ce ?

Je suis impatient. Par exemple, si quelqu’un me prépare un thé, si ça tarde trop, cela va me mettre en colère. Tout vient du fait que quand quelqu’un me demande quelque chose, je ne tarde jamais. Je le fais avec le cœur. Donc, je m’attends à être traité de la même manière. D’où la raison pour laquelle je prends tout à cœur. Mais ce n’est pas cela la vie. On ne peut pas toujours tout attendre en retour. On donne sans compter et on reçoit tout simplement ce que les autres peuvent nous donner.

Quel est votre chiffre porte-bonheur ?

Je n’en ai pas. Je ne crois pas en ce genre de chose. Quand on croit en Dieu, il n’y a pas de chiffre porte-bonheur, il n’y a pas de signe astrologique. Je n’y crois pas.

Que faites-vous pendant votre temps libre ?

Je suis très connecté sur TikTok. Pour vous dire, pour le moment, je n’ai pas assez de temps. TikTok est pour moi une thérapie. En faisant des vidéos, cela m’aide à m’extérioriser et à me recentrer sur moi. De plus, le fait de faire rire les autres me procure du plaisir. Je ne sais pas comment l’expliquer. C’est étrange mais ça me fait du bien.

Si vous n’étiez pas Tiktokeur et fondateur d’Intemporel, vous seriez… ?

Quand j’étais au collège, je rêvais d’être avocat (rires). J’ai dérivé un petit peu. Je suis Fabrice que tout le monde connaît.

Un objet indispensable ?

Le téléphone encore une fois, mais il n’est pas aussi indispensable en fin de compte. J’en ai besoin pour mon travail. Cependant, si j’avais le choix, je n’aurais été sur aucun réseau social. C’est parce que cela demande beaucoup de moi, de courage et de temps. Ce n’est pas aussi simple que cela en a l’air. Je sais que c’est un choix. Maintenant, je ne vais pas m’arrêter en cours de route. Aujourd’hui, beaucoup s’attendent à ce que je fasse toujours plus de contenus. Ils attendent beaucoup de moi. Cela me touche. La preuve, j’ai arrêté de faire des vidéos pendant un mois, je reçois des messages pour me demander quand je ferai ma prochaine vidéo ou musique. 

Si vous étiez une invention… ?

Je dirai TikTok. Mis à part le côté fun, je pense que cette plateforme a ouvert beaucoup de portes en termes de business et de musique. J’assure le marketing d’Intemporel grâce à elle. C’est un outil utile.

Si vous étiez une application mobile… ?

C’est Juice. Je l’apprécie pour sa facilité. Les clients me paient via cette application mobile. 

Créateur de l’intemporel

« Je suis à la fois introverti et extraverti. Je dirai que je suis assez complexe », partage Fabrice Narainsamy, qui vit principalement de son activité, Intemporel, sa ligne de vêtements qu’il a lancée il y a quatre ans. « Cela fonctionne très bien. Heureusement... Plus je gagne en visibilité, plus ma clientèle s’élargit », explique l’habitant de Pointe-aux-Sables. 

C’est un travail constant, dit-il. « J’avais une page de vêtements sur les réseaux sociaux, Fashion Lovers. J’importais depuis la Chine et je revendais à Maurice… Aujourd’hui, je crée moi-même mes collections », relate celui qui se faisait déjà connaître à l’époque. « Je me suis dit, pourquoi pas. Du coup, j’ai commencé à organiser des séances photo. Par la suite, il y a eu des défilés au Hennessy Park. Tout s’est enchaîné… »