Depuis 1963, les produits de PhœnixBev se positionnent comme des icônes nationales. à travers sa brasserie, l’entreprise ne cesse de faire preuve d’imagination. Elle a récemment lancé Gister, une bière premium. L’occasion de découvrir les procédés de fabrication de cette boisson fermentée.
Un petit homme aux cheveux gris souhaite la bienvenue aux visiteurs à la réception. Chaque poignée de main est accompagnée d’un sourire radieux sous sa moustache french-cut. Il se présente comme Gervais Rambert, le maître-brasseur de PhœnixBev. Sans plus tarder, il explique les consignes de sécurité et conseille d’enfiler des charlottes de protection.
Le maître-brasseur est rejoint par Magen Colleemallay, Brewing Process Manager. Les deux hommes ouvrent ensuite les portes de la brasserie aux visiteurs. Ils s’arrêtent devant un plateau en métal qui contient les ingrédients principaux pour la fabrication de la bière. Gervais Rambert explique que les granulés verts sont des houblons.
« Le houblon donne de l’amertume à la bière », soutient le maître-brasseur. Mais c’est l’eau qui constitue la majeure partie de cette boisson. Elle provient des forages de PhœnixBev. Le liquide passe par des étapes de filtration avant d’être utilisé. Puis, il y a la levure de bière qui est riche en protéines, lance Gervais Rambert.
Le malt d’orge complète la palette des ingrédients. L’usine en importe entre 500 et 600 tonnes par mois de la Belgique, de l’Angleterre ou encore de l’Australie. « Le brasseur choisit le type de malt selon un cahier des charges très précis pour chaque bière. Il s’assure que les matières premières sont naturelles », fait ressortir notre interlocuteur.
Magen Colleemallay explique que le brassage est la transformation des matières premières en un produit noble et apprécié. Il nous entraîne ensuite au cœur du processus. La puissante odeur du malt titille nos narines. Des nuées de vapeur s’échappent des grosses pompes reliées à des cylindres et des cuves géants. Le brassage nécessite entre huit et dix heures, dépendant du type de bières.
Infusion de malt
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La première étape du brassage consiste à concasser le malt pour libérer l’amidon. Cette mouture est ensuite humidifiée avec de l’eau pour activer les enzymes naturellement présents dans le malt.
« La bière peut être considérée comme une infusion de malt », ajoute le Brewing Process Manager. Cette étape est appelée l’empâtage et permet la conversion de l’amidon en sucres fermentescibles.
Les différents types de bière dépendent des conditions de l’empâtage. La cuve est soumise à différentes températures pour laisser les enzymes agir et ainsi avoir une bonne extraction de sucres fermentescibles et d’autres éléments nutritifs. Une fois le moût obtenu à la suite d’une filtration, place à l’étape de la cuisson à 98°C. L’ingrédient « magique » notamment le houblon, est alors ajouté dans le but de libérer les éléments qui donnent l’amertume à la bière.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19510","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-33613","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"La \u2018Yeast Unit\u2019 se trouve dans une section froide de la brasserie."}}]] La ‘Yeast Unit’ se trouve dans une section froide de la brasserie.
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Selon nos deux intervenants, chaque variété de houblons contribue aux caractéristiques de la bière. Elle peut être très amère, moins amère, aromatique et très aromatique. Du sucre est aussi ajouté pendant la cuisson. « La réaction de Maillard entre le sucre et les protéines déterminera la couleur du produit », souligne Gervais Rambert. Puis, direction la section froide.
Durant l’étape de refroidissement, le moût est aéré avec de l’air stérile. Plus loin se trouve la Yeast Unit. « La levure de bière est un organisme vivant. Elle doit être nourrie pour se multiplier en d’autres cellules. Elle exige du sucre, des acides aminés, sans mentionner le fait qu’elle adore le zinc et le calcium », fait ressortir Gervais Rambert. La levure transforme les sucres fermentescibles en gaz carbonique et alcool.
4 millions de litres en trois semaines
PhœnixBev compte plus de 35 cuves contenant chacune 100 000 litres de bière, âgée d’un jour à quatre semaines. Cela fait 4 millions de litres en trois semaines de travail. « Nous récupérons les émissions de gaz carbonique libérées par les cuves de fermentation. Elles sont traitées et purifiées avant d’être réutilisées dans le processus. La fermentation dure une semaine. Deux à trois semaines additionnelles sont requises afin de clarifier et d’affiner la bière », explique Magen Colleemallay.[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19511","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-33614","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"L\u2019\u00e9tape de filtration permet d\u2019obtenir une bi\u00e8re claire et brillante."}}]] L’étape de filtration permet d’obtenir une bière claire et brillante.
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Dans la salle de filtration, une poignée d’employés assure le bon déroulement des procédés. « La filtration est une étape importante permettant d’avoir une bière claire et brillante. Vous pouvez d’ailleurs le voir à travers ce tube transparent. Sachez que des échantillons sont constamment analysés pour s’assurer d’un taux adéquat de gaz carbonique dans la bière. Ce gaz donne l’effet pétillant et permet la formation d’une belle mousse », dit-il.
Gervais Rambert se tourne enfin vers la salle de conditionnement. Le bruit de verres qui s’entrechoquent résonne dans la pièce. Il nous recommande de mettre des bouchons d’oreilles. Des bouteilles marron voyagent à travers la salle sur des tapis roulants ou des rails chromés. D’une voix à peine audible, le maître-brasseur précise que les bouteilles consignées sont vérifiées et celles qui sont abîmées sont mises de côté.
Les bonnes sont lavées et stérilisées. Elles sont ensuite remplies avant de passer à l’étape de pasteurisation. Les bouteilles de bière sont chauffées à 60°C pour assurer la qualité, la stabilité et le vieillissement du produit. Au total, 30 000 chopines et 20 000 bouteilles sortent de l’usine à l’heure. Notons que tout le processus de fabrication est strictement contrôlé et rigoureusement testé au niveau de la qualité. D’ailleurs, la brasserie est certifiée aux normes FSSC 22000 en ce qui concerne la sécurité alimentaire.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19512","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-33615","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Ph\u0153nixBev compte plus de 35 cuves de fermentation."}}]] PhœnixBev compte plus de 35 cuves de fermentation.
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