La patience et l’amour sont les maîtres-mots dans la fabrication de tentes en vacoas. C’est ce qu’estime Fabiola Marius, habitante de Grand-Port. Depuis 21 ans, ce métier est une source de revenu pour elle. Rencontre.
Publicité
« J’ai appris les techniques de la fabrication des sacs en vacoas de ma mère qui a, elle, appris auprès de ma grand-mère. Cet art est dans le
sang », se réjouit Fabiola. C’est à l’âge de 15 ans qu’elle a fabriqué sa première tente. « C’était vraiment une fierté pour moi. À chaque fois, j’admirais ma mère qui tressait le vacoas avec rapidité et j’ai toujours rêvé de suivre ses pas », raconte notre interlocutrice.
Habitante de Grand-Port, la femme entrepreneur exerce cette activité depuis 21 ans. Il faut compter plus d’une dizaine de types de tente qu’elle fabrique avec ses mains soigneusement. « Je fais principalement des ‘tentes bazaar’, des ‘tentes ration’, des tentes pour les étudiants et des paniers décoratifs », indique-t-elle. Hormis les tentes, elle fabrique également des sous-plats et des nattes, entre autres. Fabiola fait aussi partie d’une association regroupant 12 femmes entrepreneurs pratiquant le même métier dans la région de Grand-Port et de Mahébourg. « Chaque mois, l’association fabrique environ 300 ‘tentes’ que nous écoulons dans la foire. Les hôtels aussi font partie de nos principaux clients », affirme-t-elle. Ces femmes travaillent dans un ‘Weavers Centre’, situé à Vieux Grand-Port.
Le vacoas de plus en plus rare
Les prix qu’elle pratique
Tente ‘Ration’ : Rs 450
Tente ‘Bazaar’ : Rs 300
Tente déjeuner : Rs 100 à Rs 250
Même si cette activité ne requiert pas de gros investissements, elle requiert, toutefois, sa matière première principale en abondance. « Cependant, le vacoas demeure de plus en plus rare. Ainsi, nous encourageons les gens dans la région à planter le vacoas et nous l’achetons ensuite », indique-t-elle.
Depuis que l’utilisation du sac en plastique a été abolie, Fabiola dit constater une hausse dans la vente. « Les ‘tentes’ en vacoas sont durables. Une personne peut utiliser une ‘tente’ pour 10 ans au moins », souligne notre interlocutrice.
Vie personnelle
Agée de 39 ans et mariée, Fabiola a trois enfants âgés de 20 ans, 19 ans et 10 ans. Pour elle, travailler à son propre compte lui permet de mieux gérer son temps. « Je me lève à 5 heures tous les jours. Après avoir préparé le déjeuner pour les enfants et complété les travaux ménagers, je commence à travailler à partir de 9 heures au ‘Weavers Centre’ », fait-elle ressortir.
C’est à 16 heures qu’elle retourne à la maison. « Ainsi, j’ai le temps de préparer le dîner. Si je travaillais dans une firme, je n’aurais sans doute pas eu de temps pour la famille », explique-t-elle. Son projet est de proposer une plus grande variété de produits fabriqués à partir du vacoas. Elle encourage aussi les chômeuses dans la région de Grand-Port à adhérer à l’association. Fabiola est disponible à les former.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !