Zaheera, une maman de quatre enfants a décidé de faire part de sa misère au public. Son objectif : obtenir de quoi à manger pour sa famille. Nous nous sommes rendus sur place pour constater de visu le quotidien de cette famille.
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ÀCaro Lalo, au flanc de la montagne, vit la famille Oozeer. Voilà dix ans qu’elle habite cette région dans la plus complète obscurité. Zaheera occupe un petit deux-pièces avec son époux et ses quatre enfants, âgés de 8 à 17 ans. Faute de vitres, les fenêtres sont fermées par des feuilles de tôle. La première pièce sert de cuisine, de salon, de salle à manger et de fourre-tout. La seconde, loin d’être plus spacieuse que la première, sert de chambre à coucher pour toute la maisonnée.
Zaheera travaille comme bonne à tout faire. Elle explique que ses deux plus jeunes enfants vont à l’école, tandis que les aînés ont du mal à trouver du travail. « Les deux aînés sont nés d’un premier mariage. Ils habitaient avec leur père, mais ce dernier a refait sa vie. N’ayant plus de place pour eux, les enfants sont venus habiter avec moi.
Même si je vis déjà dans l’extrême pauvreté, je ne pouvais pas les laisser à la rue. » Elle explique que l’un des enfants souffre de surdité. « à l’âge de 3 ans, il avait été violemment battu. Dés lors, il n’entend plus très bien. Il a 16 ans et n’est pas admissible à une aide sociale. Personne ne veut lui donner du travail. »
Dix ans dans le noir
Zaheera a emménagé à Caro Lalo en 2007. Le terrain appartenait à son défunt beau-père, dont les enfants ont divisé la parcelle de terre, afin d’y construire chacun une pièce. Depuis qu’elle occupe le terrain, elle a l’impression de n’avoir pas progressé. « Quand nous nous sommes installés ici, il n’y avait pas d’électricité.
Lorsque mon beau-père est décédé, il a laissé des factures impayées. Aujourd’hui, le CEB nous réclame Rs 14 500 pour rétablir la connexion. Nous n’avons pas cette somme. » Cette maman relate le triste quotidien de la famille qui s’éclaire à la lueur d’une bougie. « C’est très dangereux et je dois bien surveiller les enfants. Pour les révisions, ils vont à l’extérieur. Heureusement, il y a un lampadaire pas loin de la maison. C’est ainsi que tous les soirs, je leur fais répéter leurs leçons. »
« La misère a conduit mon mari en prison »
La bonne à tout faire n’a pas honte de sa situation. En toute franchise, elle évoque les difficultés qu’a connues la famille par le passé. « Mon mari a passé quatre années loin de nous. C’est la misère qui l’a conduit en prison. N’ayant pas de travail, ne pouvant plus voir ses enfants sans nourriture, il s’est laissé tenter. Il a été trouvé coupable de divers délits et a payé pour ça. Aujourd’hui, il a décidé de rester sur le droit chemin, mais il se sent impuissant. » Elle confie qu’il a même tenté de mettre fin à ses jours, un soir où les enfants pleuraient parce qu’ils avaient faim.
La faim, c’est justement pourquoi Zaheera a décidé de lancer un appel de détresse au public. « Nous ne touchons aucune prestation sociale. Nous ne cessons de nous rendre à divers bureaux pour solliciter de l’aide, en vain. à l’école, je ne peux rien payer pour mes enfants quand il y a une sortie ou s’il leur faut des fournitures scolaires.
Parfois, ils vont à l’école le ventre vide. Mon fils déteste les nouilles, tellement il en a mangé car nous n’avions rien d’autre. Mes enfants ne cessent de réclamer de la nourriture. Si nous n’avons pas suffisamment d’argent pour les nourrir, les autorités nous accuseront de maltraitance. » Parfois, Zaheera compte sur la générosité des voisins. Sinon, elle cueille des plantes sauvages pour les cuire.
D’ailleurs, c’est un voisin qui approvisionne la famille en eau potable. Zaheera ne sait plus quoi faire pour sortir sa famille de cette misère. Elle supplie le public.
« Aidez-nous pour que nos enfants ne dorment plus le ventre vide. C’est dur pour une maman d’entendre ses enfants crier ‘Mo faim, mo faim’ et de n’avoir rien à leur donner. Mon mari et mon fils aîné recherchent du travail. S’il vous plaît, aidez-nous. » Si vous souhaitez aider cette famille, appelez-nous au 208 60 02 ou adressez-vous sur le mail : xplikouk@defimedia.info.
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