Après avoir été sommés de quitter la maison qu’ils louaient, Véronique Marie, 47 ans, et son fils de 15 ans ont dormi à la belle étoile pendant plus d’une semaine. à la suite des récentes intempéries, ils ont trouvé refuge dans une maison en ruine à Rivière-du-Rempart, également fréquentée par les rats et les toxicomanes.
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Au « domicile » de Véronique Marie, c’est un véritable capharnaüm nauséabond. La cour est envahie par les feuilles mortes. Des déchets et des appareils électroniques complètement usés sont jetés ça et là. D’autres détritus de toutes sortes jonchent le sol cassé et dépourvu de crépi.
À l’intérieur de la maison en ruine, la situation est encore plus déplorable et insoutenable. Les rats semblent avoir élu domicile en ce lieu. Jetée à terre, une éponge, mince et sale, mordue par les rongeurs, sur laquelle dorment Véronique et son fils. Le rebord d’une fenêtre leur sert de table de cuisine. Voilà dans quelles conditions insalubres vivent cette mère âgée de 47 ans et son fils de 15 ans.
« Je louais une pièce qui servait de chambre à coucher, plus une cuisine pour la somme de Rs 2 000. J’ai toujours réglé mon loyer à temps. Je ne sais pas pourquoi le propriétaire a décidé de nous mettre à la porte. Il ne m’a pas donné de préavis. Ce n’est que le 4 mars, en revenant du boulot, que je suis tombée des nues en voyant toutes mes affaires personnelles à l’extérieur de mon logement », confie Véronique Marie, employée dans une poissonnerie.
Rejetée par sa famille
« Comme nous n’avions nulle part où aller, mon fils et moi dormions dans les rues. Parfois, nous passions la nuit dans un jardin situé au cœur de Rivière-du-Rempart. Matin et soir, je flânais dans les rues de la région dans l’espoir de trouver un logement, avec un loyer modéré de pas plus de Rs 2 000 pour nous abriter, mon fils et moi. Impossible de se trouver un logis », souligne cette mère tourmentée.
Rejetée par sa famille, elle n’obtient aucun soutien de ses proches. Ce n’est que vendredi dernier que Véronique Marie a trouvé refuge dans la maison en ruine décrite plus haut. « Je n’avais pas le choix. Impossible de faire la fine bouche et de s’offusquer de l’extrême insalubrité des lieux. En raison des averses de ces derniers jours, impossible de dormir dehors. Il fallait à tout prix nous trouver un endroit couvert pour nous mettre à l’abri, nous protéger des intempéries. »
Elle ajoute toutefois que vu l'insalubrité de la pièce, elle n’arrive pas à fermer l’œil de la nuit. « Nous nous éclairons à l’aide d’une bougie. Malheureusement, ce lieu est aussi fréquenté par des toxicomanes. Je dois dormir avec un couteau caché sous l’éponge afin de parer à toute éventualité et nous protéger en cas d’agression. Je recherche un logement où mon fils et moi pourrions bénéficier d’une fourniture en eau et en électricité et où nous pourrions dormir en toute quiétude », implore Véronique Marie.
Faibles revenus
Autre conséquence néfaste de son expulsion : la quadragénaire se retrouve aujourd’hui sans emploi. « J’ai dû prendre congé de mon travail, le temps de nous trouver un logement décent où nous pourrions mener une vie harmonieuse. C’est pourquoi, en désespoir de cause, je me suis tournée vers la rédaction d’Xplik ou K pour exposer mes problèmes. Je demande aux membres du public de soulager notre calvaire et de nous trouver un logement. »
« Je suis actuellement bonne à tout faire, afin de gagner Rs 150 par jour pour nous acheter de quoi manger. Sur une base humanitaire, je demande au gouvernement d’aider ceux qui comme moi se retrouvent dans une situation de détresse extrême », supplie notre interlocutrice.
Ceux ou celles qui souhaitent aider Véronique Marie et son fils peuvent appeler la rédaction d’Xplik ou K sur le 207 0666.
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