Expulsée de son université faute d’argent : une Mauricienne lutte pour poursuivre ses études de médecine en Russie

Une jeune Mauricienne de 22 ans aspire à devenir médecin, mais fait face à une situation difficile en Russie. Actuellement en troisième année d’études, elle est confrontée à une précarité financière qui met en péril son avenir. Voici son histoire.

A.B, une jeune Mauricienne âgée de 22 ans, lance un appel pressant à la générosité publique pour continuer à réaliser son rêve de devenir médecin. Elle sollicite une aide financière qui lui permettrait de poursuivre ses études à la Peoples’ Friendship University, située à Moscou. 

« Depuis toute petite, je suis passionnée par les sciences. C’est pour cette raison que je me suis tournée vers la médecine après mes études secondaires. La pandémie de 2020 a encore renforcé cette passion en moi, en voyant le dévouement des médecins et leur rôle crucial en tant que frontliners pour sauver des vies. J’ai été profondément inspirée par cette expérience », raconte A.B. Ainsi, en décembre 2020, elle a décidé de poursuivre ses études en médecine en Russie, suite aux recommandations de divers médecins en exercice.

Au début, elle a bénéficié de l’engagement financier de son grand-père, puis ce dernier est décédé il y a deux ans. Malgré ce grand malheur, elle a pu poursuivre ses études grâce à une importante somme léguée par son grand-père et aux sacrifices consentis par ses parents. De plus, elle faisait très attention à ses dépenses courantes, dont le loyer pour son dortoir. 

Au fil du temps, sa situation financière s’est considérablement dégradée, malgré les efforts acharnés de ses parents pour subvenir à ses besoins. Malheureusement, leurs tentatives pour obtenir un prêt afin de financer les études de leur fille ont été vaines. Le père, technicien de profession, approche la soixantaine, tandis que la mère est femme au foyer. De plus, le couple a une autre fille qui est en Grade 9, ajoutant à leurs charges financières.

A.B n’a plus qu’un semestre à terminer pour achever sa troisième année de médecine, mais elle doit régler des frais de scolarité de 5 250 dollars (environ Rs 222 000). Cette somme représente une charge financière importante pour la jeune femme qui ne sait pas comment elle pourra financer les trois années restantes de ses études.

Un coup de massue

La situation de A.B s’est aggravée avec son expulsion de l’université en raison de son incapacité à payer ses frais de scolarité. « La semaine dernière, la direction m’a informée par courriel de mon expulsion en raison de mon retard de paiement des frais de scolarité pour ce semestre. Heureusement, j’ai expliqué ma situation et on a compris. On a également pris en compte mes notes et j’ai obtenu un sursis pour régler ma dette. En attendant, je peux continuer à suivre mes cours, mais on m’a demandé de garder cette situation confidentielle », raconte la 
jeune femme.

A.B est actuellement dans une impasse, ne sachant pas où trouver de l’aide financière. Elle ne peut même pas travailler pour subvenir à ses besoins, car ses journées sont remplies de cours intensifs de médecine. « J’ai contacté plusieurs ministres et compagnies privées pour obtenir une aide financière, mais jusqu’à présent, cela ne sert à rien. Je suis désespérée et je ne sais plus vers qui me tourner », se désole-t-elle.

« Après avoir pris contact avec l’ambassadeur de Maurice en Russie, Chandan Jankee, j’espère recevoir de l’aide financière pour continuer mes études de médecine. Je suis à mi-chemin et je ne peux pas rentrer au pays, car chaque école de médecine a ses propres spécificités. Il me reste encore trois ans et j’ai besoin de 10 500 dollars par année, soit un total de 31 500 dollars (environ Rs 1,4 million) pour financer mes études », dit-elle.

Elle lance un appel à l’aide avec l’espoir que sa situation touchera le cœur des gens. « S’il vous plaît, aidez-moi à poursuivre mon rêve. Après mes études, je vais rentrer au pays et j’aspire à servir ma patrie », implore-t-elle.  Sa mère B.B lance un appel désespéré pour aider sa fille : « Son grand-père est décédé subitement, mais avant de partir, il nous a demandé de tout faire pour aider sa petite-fille à terminer ses études. Nous avons déjà tout donné pour sa scolarité, mais nous sommes à court de ressources. Nous faisons de notre mieux pour économiser sur les dépenses quotidiennes et le loyer, mais nous ne pouvons pas payer ses frais de scolarité. Lorsque nous parlons au téléphone, elle pleure en pensant à abandonner son rêve. S’il vous plaît, aidez-nous. »