«Le PMSD est 100 % d’accord sur l’institution d’un Land Court pour se pencher sur le cas des personnes qui ont été dépossédées de leurs terres », a annoncé Xavier-Luc Duval, l’un des invités de l’émission ‘Au cœur de l’info’ consacrée à cette question sur Radio Plus, le lundi 8 avril. Le leader de l’opposition, qui répondait aux questions de Patrick Hilbert et Ruth Rajaysur, a insisté qu’une telle cour ne devrait pas être mise sur pied « pour la forme ». Elle devrait être dotée de tous les moyens lui permettant de produire des résultats.
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Les autres intervenants étaient Alain Larridon, membre du comité de soutien au gréviste de la faim, Clency Harmon ; Danielle Tancrel, dont la famille a été « dépossédée de ses terres » et co-auteure avec Jean Clément Cangy d’un ouvrage intitulé « Spoliation des terres et crime contre les droits fondamentaux» ; Kavi Ramano, député indépendant et Palma Veerapen, membre de la Commission Justice et Vérité.
Le premier à se faire entendre, Alain Larridon, qui milite en faveur d’une Land Court, a noté « un manque de volonté de la part du gouvernement de venir de l’avant avec une telle cour de justice ». Il en a attribué la raison au « fort lobby exercé par le gros capital ».
Ainsi « un comité ministériel institué pour se pencher sur la question ne s’est réuni que deux fois en six mois », a-t-il fait ressortir.
Le député Kavi Ramano, notaire de profession, a expliqué les multiples implications légales et financières qui représenteront un véritable parcours du combattant pour les plaignants. Il a aussi parlé de l’envers du décor, c’est-à-dire là où les terres ont été prises « de bonne foi ou par prescription, ce qui est reconnue comme une procédure légale. »
Palma Veerapen a, lui, annoncé que sur 224 dossiers déposés devant la commission Justice et Vérité, 42 cas ont été jugés admissibles.
C’est ainsi que le leader de l’opposition a souhaité qu’on commence d’abord avec les cas les moins compliqués. Comme ces 42 cas déjà répertoriés par la commission Justice et Vérité.
Intervenant par téléphone, un métayer a, lui, évoqué son propre sort. La compagnie sucrière refuse actuellement de lui vendre les terres qu’il a occupées depuis si longtemps, « préférant les offrir en vente à d’autres catégories de personnes ».
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