Exposition de l’Inter-Art Foundation AIUD à l’occasion du 75e anniversaire de l’ONU - Nadine Jeanneton : la seule représentante de Maurice

Nadine Jeanneton, artiste, accueille la nouvelle avec fierté. Elle sera l’unique représentante de l’île Maurice à l’International Online Art Exhibition. Cet événement s’inscrit dans le cadre du 75e anniversaire de l’ONU. 

L’Inter-Art Foundation AIUD de Roumanie, qui travaille en étroite collaboration avec l’ONU sur le plan artistique et culturel, organise cette exposition. 216 artistes à travers le monde représenteront 193 pays de six continents. 

Nadine Jeanneton a fait de l’art son métier. Elle enseigne et transmet sa passion aux plus jeunes depuis vingt-cinq ans. « J’ai été enseignante au collège Bon et perpétuel secours pendant cinq ans et au collège Saint-Joseph depuis vingt ans », raconte-t-elle. Elle a développé sa passion depuis sa tendre enfance. 

« Mon entourage était dans le domaine de l’art. C’est ainsi que j’ai décidé de faire comme lui », fait-elle ressortir. Elle a exposé pour la première fois en 2009, à l’Alliance française de Maurice. Ce qui a été pour elle l’élément déclencheur d’une longue série d’expositions. 

Artistes en difficulté

En septembre 2009, elle est invitée pour la première fois par l’ONU pour une exposition et elle représenta Maurice à New York, en 2012.  « J’ai été contactée cette année par la fondation Aiud pour représenter le pays, après mes deux précédentes expositions », raconte l’habitante de Rose-Belle. Le thème : « United Nations - Symbol of life, freedom and happiness » a été proposé et les artistes devront s’en inspirer pour réaliser un tableau qui sera exposé en ligne. « Le concept du mail art est d’envoyer ses tableaux par la poste ou par courriel pour qu’ils soient exposés à l’étranger », ajoute-t-elle.

Nadine Jeanneton ne cache pas sa déception. « L’exposition a dû se faire en ligne à cause de la pandémie. Nous n’avons pu nous être présents à New York. » De plus, elle explique que plusieurs secteurs et les artistes ont été touchés, par cette pandémie. Selon elle, il faudrait une formule, afin d’aider les artistes, telle que des représentations payantes en ligne, ou des chaînes spéciales, afin que le public en profite. L’artiste qui évolue pourrait toucher un revenu grâce à cette formule », indique-t-elle. Selon elle, le confinement l’a aidé à réaliser de nouveaux tableaux.  « J’ai été inspirée surtout au niveau de la spiritualité. J’ai réalisé un tableau représentant la vierge Marie comme protection contre le coronavirus. Récemment le désastre écologique du Wakashio a inspiré un autre tableau. J’ai aussi envoyé des tableaux pour une exposition en Roumaine. »

Stefan Balog, président de l’Inter Art Foundation : «J’ai décidé de vivre de mon art» 

Depuis combien de temps êtes-vous artiste ? Dans quel type d’art êtes-vous spécialisé ?
Je suis artiste à plein temps depuis 1990. J’ai décidé d’être artiste et de vivre de mon art. Je travaille sur tout type de médium, dépendant de l’inspiration du jour. Je suis peintre, sculpteur et graphiste.

Depuis combien de temps êtes-vous le président de la Fondation Inter-Art ?
La Fondation Inter-Art est née il y a 25 ans et je suis son président. Cette année est spéciale parce que c’est notre anniversaire. Mais la pandémie a détruit notre célébration et nous l’avons organisée virtuellement.

Quels sont les projets internationaux dont vous avez été l’initiateur ?
Notre fondation a lancé de nombreux projets, mais celui pour la célébration 75 ans des Nations unies est à 100 % mon concept. C’est en fait le projet de ma vie. J’ai songé, en 2011, à organiser une exposition regroupant les 193 États membres des Nations unies. En 2013, nous avons eu une exposition avec 110 pays sur le thème : Nations, Eau, Cultures à New York. C’était la première fois que nous avons eu Nadine Jeanneton, une artiste brillante, qui a participé en représentant l’île Maurice. J’ai essayé de trouver de plus en plus de contacts d’artistes et en 2017, j’ai décidé de relancer le défi avec tous les pays du monde. Et nous voici, cette année avec une première mondiale absolue.

Pourquoi le thème « Nations unies - symbole de vie, de liberté et de bonheur » ?
Cette exposition est dédiée au 75e anniversaire des Nations unies. Nous avons choisi ce titre symbolique pour souligner l’importance de cette institution mondiale.

Sur quels critères les artistes et exposants ont-ils été sélectionnés ?
Le critère le plus important était la valeur. Nous avons choisi des artistes de haut niveau de chaque pays, sur la base de nos propres contacts et aussi sur des recommandations. Nous avons prêté attention au sujet et aussi à l’approche technique. Cela n’a pas été facile de ne choisir qu’un seul artiste d’un pays, mais finalement la liste était complète. Vous pouvez être fier de Nadine qui représente Maurice au plus haut niveau avec professionnalisme.

Dans quelles circonstances cette exposition aura-t-elle lieu ? Et quels ont été les inconvénients de l’organisation de cet événement pendant la pandémie de Covid-19 ?
Initialement, l’expo devait se tenir en 2020 au siège des Nations unies à New York et en 2021 au Palais des Nations à Genève. Mais à cause de la pandémie, nous avons décidé avec l’administration présidentielle de Roumanie de l’organiser en ligne et si la situation s’améliore, le plan initial sera exécuté en 2021 et 2022.

En tant qu’artiste, quelles ont été les difficultés auxquelles vous avez dû faire face pendant la pandémie de Covid-19 ?
Pour moi, cette période a été très créative, car j’ai annulé tous mes voyages, toutes mes participations à des événements internationaux, des résidences. J’ai beaucoup travaillé sur de nouvelles œuvres, mais j’ai tout perdu d’autre part.