Loin de filer un mauvais coton, les opérateurs du textile et de l’habillement se retrouvent dans un environnement mondial où les profits se rapetissent.
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CIEL Textile est de ceux-là. Sa performance au premier semestre de son année fiscale 2017-18 serait proche de celle réalisée durant la période correspondante en 2016-17. Devises, marchés, prix des matières premières et compétitivité géographique sont les quatre facteurs externes qui ont influé sur les résultats et perspectives du groupe, affirme J. Harold Meyer, Chief Executive Officer de CIEL Textile Ltd dans le rapport annuel 2016-17.
La performance du groupe en 2016-17 reflète déjà l’impact de ces facteurs. Pour les 12 mois se terminant au 30 juin, CIEL Textile a généré des ventes de Rs 10,51 milliards, contre Rs 10,48 milliards durant la précédente année financière. Ses profits après impôts ont chuté de Rs 142 millions pour passer à Rs 562 millions. La marge bénéficiaire nette a chuté de 6,7 % à 5,3 %.
« En se basant sur le présent carnet de commandes, nous nous attendons à un premier semestre (juillet à décembre 2017) proche aux résultats de l’année dernière. Les résultats pour l’année 2017-18 dépendront beaucoup de la capacité de nos équipes de marketing à atteindre les objectifs de ventes et de marges dans un marché difficile et volatile », fait ressortir J. Harold Meyer.
À ce jour, le groupe dispose de 20 unités de production dans le monde : huit à Maurice, six à Madagascar, cinq en Inde et une au Bangladesh. Aquarelle, faisant partie de CIEL Textile, ouvrira une nouvelle usine dans la Grande péninsule l’année prochaine. La sous-région de Chine représenterait une opportunité d’expansion des opérations, tributaire cependant de dynamiques de marché favorables, souligne, pour sa part, P. Arnaud Dalais, Chairman de CIEL Textile.
Des quatre facteurs cités, celui des devises revient à deux reprises. Tout au long de l’année, explique le CEO, les devises dans les pays où se trouvent les usines (Maurice, Inde et Madagascar) se sont appréciées face aux monnaies des marchés à l’exportation. Cela engendre donc une situation de marges de profit moindre. Alors que Madagascar et le Bangladesh demeurent compétitifs par rapport au reste du monde, à Maurice, la roupie forte (appréciation contre la livre sterling et le dollar américain) pose problème au niveau des prix.
Aujourd’hui, l’heure est à l’Internet. Les revendeurs traditionnels l’ont appris à leurs dépens. J. Harold Meyer indique que le groupe doit cibler les sites de ventes en ligne en attendant que les opérateurs traditionnels trouvent les moyens de s’adapter à la nouvelle donne.
CIEL Textile fait partie de la holding CIEL Ltd qui y détient environ 88,5 % des parts. Sur le marché secondaire de la Bourse de Maurice, le titre CIEL Textile a progressé de 15,3 % depuis le début de l’année. À la fermeture des marchés, le lundi 4 décembre, le cours de l’action est resté inchangé à Rs 49. Aucune transaction n’a été effectuée, selon les données boursières.
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