Economie

Thé: exportation prometteuse mais production en baisse

La saison propice pour la récolte s’étend d’octobre à avril.
Alors que le thé mauricien est en grande demande à l’étranger,la production est en baisse. Selon les prévisions, 3 492 tonnes de thé seront produites jusqu’à juin 2016, contre 4 498 tonnes pour la même période en 2015. Si la production annuelle de l’usine de thé Bois-Chéri se situe à 600 tonnes en moyenne, il faut, cette année, compter une importante baisse de production. C’est ce que prévoit Dominique Chelin, General Manager de l’usine de Bois-Chéri. Toutefois, il n’est pas en mesure d’avancer un chiffre car, selon lui, il y a plusieurs facteurs qui vont influencer la récolte. « La chute dans la production de thé est attribuée à un vieillissement des plantes, un manque de main-d’œuvre ou encore des conditions climatiques défavorables. Tous ces facteurs ont ainsi mené à une réduction de la quantité de feuilles cueillies », explique Dominique Chelin. C’est le même constat du côté des sociétés coopératives. Dev Anand Sewsagar, secrétaire de la Bois-Chéri Co-operative Tea Marketing Society, avance que cette dernière produit environ 400 tonnes chaque année. « Toutefois, cette année on prévoit une baisse d’environ 50 tonnes de la production », indique-t-il. Et de souligner que cette société, qui regroupe une centaine de planteurs, cultive les feuilles de thé sur une superficie totale de 80 arpents. Ces feuilles sont vendues à la compagnie La Chartreuse. Pour sa part, Mauristea Investment Co. Ltd cultive le thé sur une superficie d’environ 11 arpents. Cela fait trois ans que cette compagnie, gérée par un entrepreneur chinois, a débuté la culture de thé. « À la suite d’une forte demande pour le thé vert à Maurice ainsi qu’en Chine, nous avons décidé de nous lancer dans ce domaine », soutient Dev Anand Sewsagar.

Exportation

À Bois-Chéri, 9 à 10 % de la production locale, soit 60 tonnes, sont destinés à l’exportation vers l’île de La Réunion et l’Europe. « Malgré le fait que la production soit en baisse, nous constatons que la demande sur les marchés internationaux ne cesse d’augmenter. Ainsi l’exportation augmente-t-elle d’année en année », soutient Dominique Chelin. Depuis l’incorporation de Mauristea Investment Co. Ltd, 30 tonnes de thé sont exportées vers la Chine, indique le directeur Hailun Kuanfu. « Dans quelques jours, nous allons exporter deux tonnes additionnelles », avance-t-il. Quant au prix des feuilles de thé payable aux planteurs et aux métayers, il est déterminé par l’instance régulatrice, le National Agricultural Products Regulatory Office (Napro). Suite à la baisse dans la production, une augmentation de prix est attendue, selon nos intervenants. Ainsi les planteurs pourront répercuter ces augmentations dans leurs coûts de production. Il y a un fort engouement pour les thés aromatisés auprès des Mauriciens, selon Dominique Chelin. « Nous produisons 46 variétés de thé dans notre usine et je constate que les thés avec une saveur additionnelle sont très prisés. » Actuellement, dit-il, le thé coco-vanille est très demandé.
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