Plusieurs ONG demandent au Premier ministre, Pravind Jugnauth, de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à l’exportation de singes de Maurice vers des laboratoires aux quatre coins du monde. En la matière, le pays est un des leaders mondiaux.
Dans une correspondance, qui lui a été envoyée vendredi dernier, des ONG, notamment Action for Primates, Progress Science Mauritius, One Voice et Animal Rights lui demandent d’agir promptement.
Ces associations demandent aussi que le gouvernement n’accorde pas la permission à Biosphere Trading d’étendre ses activités. Cette compagnie a fait une demande auprès du ministère de l’Environnement en septembre pour recevoir un permis EIA afin de multiplier par presque 10 la capacité de sa ferme d’élevage de singes destinés aux expériences en laboratoire. D’une ferme de 800 primates actuellement, Biosphere Trading espère pouvoir passer à une colonie de 7 500 singes d’ici quelques années. L’objectif est d’en exporter 1 500 par an.
Selon les ONG, il y a une inquiétude de par le monde par rapport aux macaques à longue queue et leur persécution et exploitation à Maurice.
Cette espèce vit à Maurice depuis plus de 400 ans et fait partie de l’écosystème, estiment les ONG. « Ces singes méritent d’être protégés et traités de manière humaine et non pas d’être capturés pour des besoins de recherche », écrivent ces associations dans leur lettre.
Dans son rapport pour l’obtention d’un permis EIA, Biosphere Trading a motivé sa demande par le fait que l’exportation de singes vers les laboratoires de recherche médicale est absolument nécessaire pour aider à mettre sur point des vaccins pour lutter contre des maladies.
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