Les fleurs cultivées localement seront moins nombreuses sur le marché international en 2017. C’est l’avis des opérateurs engagés dans l’exportation. Raison : la chute de la demande sur les marchés d’exportation.
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« Nous craignons une baisse de 20 % à 25 % pour les exportations de fleurs en 2017 par rapport à l’an dernier », déclare le responsable de World Tropicals Ltd, Gérard Martin. La compagnie exporte environ 2,5 millions de tiges de fleurs tropicales chaque année. « 85 % de notre production sont exportés. Nos principaux marchés d’exportation sont les États-Unis, l’Europe, le Moyen-Orient, entre autres », souligne-t-il. La culture se fait sur une superficie d’environ 25 hectares.
Pas de culture d’anthuriums
Si la compagnie Agrex a exporté 92 448 tiges d’anthuriums l’an passé, cette année, il faut compter une baisse de plus de 50 %. C’est ce qu’indique le responsable des opérations, Jean Ricardo Botsar. « D’ailleurs, depuis septembre dernier, nous avons cessé la culture d’anthuriums. Maintenant, nous achetons avec les petits producteurs locaux pour ensuite exporter », explique notre interlocuteur.
Par ailleurs, il avance qu’autrefois Agrex exportait vers le Canada, le Japon, l’ile de La Réunion, l’Italie et l’Australie. « Désormais, nous n’avons que le Japon et le Canada comme marchés d’exportation », indique-t-il. La compagnie s’est ainsi diversifiée dans la production de légumes sous serre et l’importation de semences.
Selon le responsable de World Tropicals Ltd, la baisse des exportations s’explique par une demande peu importante au niveau mondial. « Les prix des fleurs demeurent élevés et cela affecte notre compétitivité sur le marché international. Par ailleurs, beaucoup d’opérateurs mauriciens ont abandonné la culture, d’où la baisse de la production », dit notre interlocuteur.
Un avis que partage Jean Ricardo Botsar. « Nous ne sommes plus compétitifs sur le marché international. D’autres pays tels la Hollande, le Taiwan et l’Inde ont commencé à produire des fleurs à grande échelle. À cause de leur coût de production et de leur proximité des marchés, ces pays sont avantagés », confie-t-il. Un autre défi dans ce secteur : le manque de main-d’œuvre. Selon nos interlocuteurs, la majorité du personnel dans cette filière de la culture des fleurs est constituée de personnes âgées.
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