En 2019, l’ancienne direction de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) a autorisé une entreprise privée à mener des expériences sur une cinquantaine de chiens morts. Or, la loi l’interdit.
Des documents provenant de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) font état d’activités illégales au sein de l’organisme en 2019. L’ancienne direction a signé un contrat avec une société privée, autorisant celle-ci à effectuer des expériences sur une cinquantaine de chiens qui avaient été euthanasiés. Ces expériences ont été réalisées dans les locaux de la MSAW à Vallée-des-Prêtres. Elles consistaient à analyser les tiques ainsi que les vers et autres parasites pouvant se trouver à l’intérieur de ces animaux.
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Cependant, une telle pratique est contraire à l’Animal Welfare Act. « La loi n’autorise pas la MSAW à livrer des chiens morts à quiconque pour procéder à quelque expérience que ce soit », souligne une source proche du dossier. De plus, les conventions internationales interdisent les expériences scientifiques sur les chiens.
Le ministre de l’Agro-industrie a donc initié une enquête interne, qui pourrait déboucher sur des sanctions, indique-t-on. Les investigations ont non seulement pour but de caractériser l’infraction mais aussi de déterminer si des membres de l’ancienne administration de la MSAW ont obtenu des faveurs en contrepartie de l’autorisation accordée.
Joint au téléphone, le directeur de la MSAW, Julien Georges, n’a pas souhaité commenter cette affaire. Par ailleurs, l’ancienne direction de l’organisme avait déjà été mise en cause l’année dernière pour des irrégularités relevées dans l’allocation d’un contrat pour des travaux de « waterproofing ».
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