Exercice budgétaire: les propositions du public décortiquées

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"21646","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-36318","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"\u00c9ric Ng"}}]] Éric Ng

</div> Il se prononce pour des décisions favorisant la disparition de l’argent liquide. « Des pays, comme le Kenya, ont bien avancé dans le domaine et le National Payment System est déjà en route sous la Banque de Maurice ». Ce système permettrait ainsi à la BoM d’être au courant, en temps réel, de toutes les transactions cashless. Mais avant d’y arriver, il faut changer certaines choses. « Il faut d’abord que les infrastructures, comme l’accès Internet et la téléphonie mobile soient accessibles à tous », explique Éric Ng. Le pays doit donc au préalable achever sa mue vers une wireless island. « Tout le monde doit pouvoir utiliser son smartphone, où qu’il se trouve, pour effectuer des paiements ».  S’il reconnaît que des avancées ont eu lieu dans le domaine, avec la possibilité de paiements par Sms ou des applications comme Juice de la MCB, il faut davantage vulgariser le concept. L’avantage d’une société sans argent liquide : La réduction des risques de vol et une sécurité accrue pour les transactions. « Le coût des transactions est minimisé également. » [row custom_class=""][/row]  

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Vers une économie 24/7

Les propositions des internautes:

• Maurice a besoin d’une stratégie globale pour se transformer en économie 24/7,
• Il faut organiser des shopping events internationaux,
• Encourager les marques de luxe à s’installer à Maurice,
• Organiser des événements culinaires et des food festivals,
• Certains services gouvernementaux offerts la nuit,
• Créer des food villages/streets à l’image de la rue Desforges il y a encore quelques années,
• Organiser des événements internationaux, comme les carnavals

L’avis de l’expert : Sen Ramsamy, Directeur Général de Tourism Busines Intelligence L’ancien directeur de la Tourism Authority le déclare d’emblée : « Le 24/7, je n’y crois pas ! C’est un non-starter. » Pour ce professionnel du secteur touristique, le 24/7 n’est qu’un slogan creux. Mais, il ne dit pas pour autant qu’il ne faut pas améliorer l’activité nocturne du pays. Bien au contraire, il se dit « ravi que les gens ordinaires fassent de telles propositions » et affirme que ce serait le meilleur moyen de s’assurer que les touristes dépensent plus.  « Il faut que les salons de coiffure, les restaurants, les magasins et le transport public fonctionnent sur deux shifts », propose Sen Ramsamy. Le premier shift prendrait fin à 16 h 00 et l’autre à 2 h 00 du matin. « Cela assurerait une activité le soir tout en doublant le nombre d’emploi dans ces secteurs », explique le directeur de Tourism Business Intelligence. Il révèle avoir envoyé un mémorandum au ministre des Finances à ce sujet. « Il faut faire de Maurice une destination événementielle, une destination vivante de jour comme de nuit ». Il est important d’aller que le pays essaie de diversifier son marché en allant vers les Chinois, les Indiens, les Arabes et les Africains. « Souvent, ce sont des gens qui ont l’habitude de dîner à 23 h 00. La nuit est une période d’activités intense pour eux ». Le fait qu’un restaurant n’ait pas le droit d’ouvrir après minuit est un handicap, selon lui. [row custom_class=""][/row]  

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Régénération urbaine

Les propositions des internautes:

• Le réaménagement des villes majeures effraie la population,
• Il faudrait un Urban Renaissance Masterplan pour les villes et villages existants,
• Les plans devraient être à échelle humaine, plutôt que de promettre des contes de fée irréalistes

L’avis de l’expert : Thierry Le Breton, SOS Patrimoine en péril « C’est logique », dit Thierry Le Breton concernant les suggestions des internautes sur les plans de régénération urbaine. « On n’a pas besoin de déplacer les villes. La population mauricienne ne devrait pas augmenter drastiquement dans les années à venir, il n’y a donc aucune raison d’augmenter le tissu urbain. »  Pour Thierry Le Breton, la démarche des internautes sur Mauritius Finance représente même ce que devraient être les villes du futur. « Ce qui est surtout intéressant, ce n’est pas ce que disent les Mauriciens, mais le fait qu’ils s’expriment… En fait, c’est comme ça que les villes du futur sont appelées à fonctionner de plus en plus. » Plutôt qu’un tas de béton high tech, la ville du futur devrait plutôt être une ville de citoyens connectés qui s’impliquent dans sa gestion et la prise de décision.  « Plus ils le feront, plus les villes seront vivantes et cela réduira la nécessité d’avoir de nouvelles villes. Cette démarche de faire revivre les villes existantes est préférable. Les nouvelles villes artificielles créées du jour au lendemain sont devenues des villes mortes partout à travers le monde. Tout ce qui n’est pas à échelle humaine n’est pas économiquement rentable. »