Ex-planteurs de JinFei : les frais notariés, nouvel obstacle au relogement

La saga des ex-planteurs de JinFei semble devoir durer. Ignorés sous le gouvernement de Navin Ramgoolam, les anciens propriétaires des terres du lieu-dit JinFei, qui se transforme aujourd’hui en Smart City, attendent toujours un dénouement concernant leur relogement. Sauf qu’ils ont reçu une lettre du gouvernement cette semaine avec une mauvaise surprise : les frais notariés sont à leur charge et beaucoup se demandent où ils trouveront l’argent.

C’est notamment ce que raconte Danwahoo Narendrasing, un des ex-planteurs : « Nous avons reçu la lettre officielle du gouvernement nous informant qu’on aura à payer les frais des notaires. Cela pourrait coûter entre Rs 5 000 et Rs 10 000. Beaucoup d’entre nous ne savent pas où trouver cet argent. » Selon notre interlocuteur, 86 ex-planteurs sont encore concernés. Joint par Le Dimanche/L’Hebdo, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, explique toutefois que ces frais font partie de toute procédure d’acquisition et que les planteurs devront s’en acquitter.

« Je ne suis en présence d’aucune plainte des ex-planteurs », explique-t-il, « mais pour toute acquisition, il y a des frais que l’acquéreur doit encourir. Il s’agit des frais d’enregistrement », dit le ministre. Le Conseil des ministres avait annoncé, le 20 mai 2016, que 115 ex-planteurs seraient relogés à Khoyratty et Pamplemousses  respectivement, avec un bail à la clé. Ces terres devaient être utilisées à des fins résidentielles uniquement. La décision avait été prise à l’issue d’une rencontre des ex-planteurs, vers fin 2015, avec les élus de la circonscription no 5 (Pamplemousses/Triolet), dans l’espoir que ces derniers puissent trouver une solution à leur problème. Ils étaient plus d’une centaine à attendre leur compensation de 10 perches chacun, promis par l’ancien gouvernement. Le ministère des Finances expliquait à l’époque qu’il éprouvait des difficultés à trouver les terrains qui conviennent aux besoins de ces planteurs.