Eve Isambourg n’a que 20 ans, mais déjà sa vie tourne autour de tout ce qui est lié à l’environnement. Après avoir passé trois semaines sur le bateau ‘Peace Boat’ et prêté sa voix à la cause environnementale à l’ONU, l’initiatrice de la campagne #Ispeakblue fait appel aux Mauriciens pour participer massivement au World Cleanup Day qui se tiendra le 15 septembre prochain.
« Peu importe notre nationalité, nous parlons tous 'bleu' ».
« On ne réalise pas la chance qu’on a de vivre à Maurice. Je souhaiterais que, demain, mes enfants puissent encore profiter de la beauté naturelle de l’île, comme je le fais. J'aime la nature plus que tout et défendre ses droits fait partie de mes grandes convictions », raconte Eve Isambourg, cette petite Française qui a élu domicile à Maurice sept ans de cela.
Dans son combat pour la planète, Eve, membre active de l’Ong ANPRAS, invite les Mauriciens à participer au World Cleanup Day 2018 qui aura lieu le 15 septembre prochain.
« Let’s Do It Mauritius ! C’est une Journée internationale de nettoyage de notre planète. Cette année, l’antenne mauricienne fait partie des pays enregistrés et nous organisons plus de 140 clean-up dans l’île pour l’occasion. L’idée est de réunir un maximum de personnes pour nettoyer les endroits qui leur sont chers, que ce soit les plages, rivières ou autres endroits de leur localité», confie l’activiste engagée dans la protection de la nature.
Si Maurice est au cœur de ses préoccupations environnementales, la belle blonde aux yeux bleus est pourtant née dans le Nord de la France sur la Côte d’Opale. C’est en 2011 qu’Eve s’installe à Tamarin avec sa famille venue s’établir à Maurice. Une décision qui n’a pas déplu à la «petite fille de l’océan »
Une famille éco-responsable
« Mon frère et moi avons grandi sur la plage, d’où cet amour et cette passion pour la nature. De plus, nous avons grandi dans une famille éco-responsable qui nous a inculqué, dès notre jeune âge, les gestes respectueux de l’environnement par l’adoption d’une conduite éco-citoyenne», confie Eve Isambourg, qui entame actuellement sa 2e année de licence spécialisée dans le droit environnemental, la 'Gouvernance mondiale face aux enjeux du développement durable et la gestion des Océans', et la photographie à l’Université de Sciences Po Paris.
Son amour pour la nature a intensifié son désir de la protéger et a convaincu ceux qui l'entourent et les autres de se joindre au mouvement #IspeakBlueToo qu’elle a lancé en mai dernier avec pour objectif de sensibiliser à la question des océans. « L’île Maurice, c’est ma maison. Je me suis demandée ce que je voulais faire pour la protéger et c’est là qu’il m’est venu l’idée de créer la campagne #IspeakBlueToo pour lancer cette vague humaine, avec l'idée que, peu importe la langue que nous parlons, notre nationalité, notre nom, nous parlons TOUS 'bleu' ».
Pour Eve, nous sommes tous concernés par la protection des océans, car nos vies à tous en dépendent. « Le phytoplancton fournit les 2/3 de l’oxygène de l’air de notre planète. Nous consommons des produits de la mer pour notre alimentation ou le soin de notre santé et notre peau, l'économie. Les échanges financiers, commerciaux, humains et planétaires dépendent de l'océan… La liste est longue, mais celle des dangers est longue aussi, pollution, acidification, menace de la biodiversité, réchauffement, montée des eaux, zones mortes, tensions géopolitiques… Il faut agir », dit fermement Eve Isambourg.
Et le retour a été positif pour la jeune engagée qui est loin de s’arrêter en si bon chemin. Au mois de juin, elle a rejoint six autres jeunes venus de l’océan Indien, du Pacifique et des Caraïbes pour un séjour de trois semaines sur le bateau Peace Boat pour être l'Ocean and Climate Youth Ambassador. Après avoir parcouru la Suède, le Danemark, la Norvège, l’Islande, le Canada, c’est à New York, plus précisément au siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU), que le bateau a jeté l’ancre. Un voyage fructueux en termes d’échange avec les six jeunes qui ont aidé la jeune femme à partager ses expériences par rapport aux défis environnementaux qui lient les îles.
Cap sur bali
« Lors de ce voyage, nous avons rencontré des politiciens et des responsables d’Ong avec lesquels nous avons parlé de notre île, de la pollution, des mesures qui sont prises, entre autres, pour sauver la planète. De plus, nous avons participé à une conférence au siège de l’ONU où j’ai eu la chance de représenter Maurice et de parler de la situation actuelle en ce qui concerne l’environnement», raconte notre interlocutrice.
Et, plus que jamais, Eve est déterminée à lutter pour la protection de l’environnement et la sauvegarde de la planète. D’ailleurs, celle qui pose pour des marques locales à ses heures perdues compte le faire pour la cause environnementale dorénavant.
« C’est bien de faire des photos, mais derrière le beau, je souhaite passer un message qui sera toujours en faveur de la sauvegarde de la nature », dit cette ambassadrice éco-responsable qui s’envolera bientôt pour Bali pour assister à une conférence sur l’environnement.
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