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Étude : les accidents de la route ont un grand impact socio-économique

La majorité des victimes d’accidents de la route sont des hommes et ont entre 15 et 60 ans.

Les accidents de la route laissent derrière eux bien plus de séquelles qu’il n’y paraît. Cela, après le décès d’un proche ou le handicap que doivent subir les rescapés et leurs proches. C’est ce qui ressort de l’enquête menée sur le « Health and socio-Economic Impact of Road Traffic Injuries in the Island of Mauritius ».

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Les accidents de la route font bien plus de victimes qu’il n’y parait. Ils ont aussi un impact qui n’est pas souvent mis en avant, mais qui reste bel et bien présents des semaines, des mois voire même des années après l’accident. C’est ce qui ressort de l’étude sur le « Health and socio-Economic Impact of Road Traffic Injuries in the Island of Mauritius », menée par le Mauritius Institute of Health sous l’égide du Mauritius Research Council (MRC) avec le financement du Mauritius Research and Innovation Council (MRIC). Le rapport a été présenté, le lundi 16 décembre, au siège du MRC, à Ébène.

Selon Dr Michaël Atchia, président du MRIC, il y a « trop de morts sur nos routes » et « trop de survivants qui deviennent handicapés des suites de leurs graves blessures ». « Cette recherche sur les causes des accidents de la route et comment les prévenir est cruciale. Cela vient s’ajouter aux efforts consentis en général pour améliorer la qualité de la vie des gens » a-t-il dit. 

Cette enquête, ajoute le président du MRIC, a révélé beaucoup de choses sur la cause des accidents de la route : le facteur humain, l’état du véhicule (motocyclette et voiture) et l’état de la route. Dr Michaël Atchia est satisfait que l’enquête ait donné des « résultats positifs ». Il reste à voir si les caméras de Safe City auront un impact sur le comportement des usagers de la route et s’il y aura moins d’accidents et de morts sur nos routes. 

Leelmanee Moussa, Senior Research Officer pour cette enquête, a, pour sa part, soutenu que l’enquête, menée en 2017, a été effectuée auprès des victimes d’accidents et les proches de ceux qui sont décédés. La majorité des victimes d’accidents de la route (décédés et blessés) sont des hommes et ont entre 15 et 60 ans. « Ce sont donc des jeunes qui sont actifs et qui travaillent » a-t-elle dit. 

Selon la Senior Research Officer, la majorité des victimes sont des motocyclistes et automobilistes, dont le véhicule a été modifié ou qui ne portaient pas leurs équipements de sécurité (casque ou ceinture de sécurité). Elle relève aussi le manque de discipline de certains usagers de la route. Pour Leelmanee Moussa, c’est important de prendre tout cela en considération afin de prévenir les accidents de la route qui ont un impact sur la santé et un impact socio-économique indéniable. « On ne s’est pas contenté de comptabiliser le nombre de victimes et de morts. Notre étude montre les conséquences qu’un accident peut avoir sur une famille et son entourage », a-t-elle expliqué.

Leelmanee Moussa explique que dans certains cas, la famille perd sa principale source de revenus. Nombreux sont ceux qui ont dû abandonner leurs études, leur travail ou leurs projets à la suite d’un accident. Ce sont des personnes frustrées qui ne peuvent progresser dans la vie. Certains ont des problèmes psychologiques qui les affectent tout le long de leur vie. Il y a aussi ceux qui n’ont pu apprendre à conduire, ayant un de leurs proches tué dans un accident de la route. 

La prévention des accidents de la route est multisectorielle, dit Leelmanee Moussa. « Cela ne concerne pas que les autorités. C’est l’affaire de tout le monde, le secteur public et privé, la société civile et les Organisations non-gouvernementales. Tous doivent se réunir pour faire de la prévention et prendre en charge les victimes et leur apprendre comment surmonter leurs problèmes ».

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Le rapport indique que la plupart des accidents causant des blessures sévères surviennent pendant la journée. Sur les 359 accidents recensés durant l’enquête, 246 (68,5 %) se sont produits le jour contre 113 (31,5 %) la nuit. 

L’étude révèle aussi que la majorité des accidents sont survenus dans les régions rurales, soit 214 contre 145 dans les régions urbaines.

C’est le district des Plaines-Wilhems qui comptabilise le plus grand nombre d’accidents graves avec 73 cas, suivi de près par Port-Louis (72).

iennent ensuite Pamplemousses (56), Flacq (49), Grand-Port (31), Rivière-du-Rempart (29), Rivière-Noire (25), Savanne (13) et Moka (11). 

Selon le rapport, 94,7 % des victimes des accidents de la route deviennent handicapés, cela a des degrés divers. La plupart ont des difficultés pour marcher, soit 221 sur les 340 interrogés. Mais les accidents ont aussi laissé des séquelles moins visibles (dépression post-traumatique ou troubles de mémoire.

Sur les 155 personnes interrogées concernant l’impact social à l’issue d’un accident, 114 ont arrêté leurs études ou ont quitté leur travail. 12 ont été licenciés, huit étaient irréguliers dans leurs études ou au travail. 

 

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