my.t Mobile, Emtel et Chili, les trois opérateurs de télécommunications mauriciens, se fournissent en équipements auprès de Huawei. La guerre commerciale qui oppose les États-Unis et Huawei ne devrait pas les affecter.
Huawei est le fournisseur d’équipements des trois opérateurs de télécommunications mauriciens. Mais la firme chinoise fait face aux sanctions des États-Unis qui la soupçonnent de récolter des données confidentielles pour le gouvernement chinois. Pour rappel, les États-Unis interdisent à leurs entreprises de travailler avec Huawei. Les tensions ont monté d’un cran, le dimanche 19 mai 2019, quand Google a annoncé ne plus fournir Huawei avec son système d’exploitation pour smartphone, Android.
Du côté de Mahanagar Telephone Mauritius Ltd (MTML), la compagnie de télécommunication qui opère le réseau de téléphonie mobile Chili, on reste serein. « Il peut y avoir des impacts comme il peut ne pas y en avoir. Huawei s’est bien préparé à ces scénarios et à ces situations », commente Sanjay Garg, Chief Executive Officer (CEO) de MTML. À la question de savoir quel pourrait être le plan B pour MTML au cas où Huawei se retrouve en difficulté et ne puisse plus opérer, le CEO de MTML répond catégoriquement : « Cela n’arrivera pas ». Enfin, Sanjay Garg assure que MTML continuera de faire confiance à Huawei. « Il n’y a aucune raison pour nous de ne plus lui faire confiance. Nous travaillons avec Huawei depuis longtemps », conclut le CEO de MTML.
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De leurs côtés, Mauritius Telecom, qui opère le réseau my.t Mobile, et Emtel préfèrent ne pas commenter l’affaire. Mais un observateur avisé du secteur mauricien des télécommunications, qui souhaite garder l’anonymat, rappelle que les trois opérateurs locaux se fournissent auprès de Huawei. « À Maurice, il n’y a pas de risque d’espionnage de la part de la Chine. Si le gouvernement fait confiance à Huawei, pourquoi pas les opérateurs ? Le fabricant chinois n’a pas besoin des États-Unis pour survivre. La marque n’est déjà pas très répandue aux États-Unis, il n’y aura donc pas de gros impacts sur Huawei. Il faudrait que tous les pays du monde bannissent Huawei. Il n’y aura donc pas de conséquences à Maurice. Concernant le dossier Android, je pense que Google et Huawei vont prochainement trouver un accord », souligne cet expert.
Trois mois de sursis pour Huawei
Nouveau coup de théâtre dans l’affaire entre Huawei et Google. Selon différents médias internationaux, le gouvernement américain a annoncé, le mardi 21 mai 2019, qu’il offre un sursis de trois mois à Huawei. En clair, ce n’est que le 19 août prochain que la firme chinoise ne bénéficiera plus d’Android, le système d’exploitation (OS) de Google, ainsi que des puces américaines des marques Intel, Qualcomm et Broadcom.
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