Etats-Unis : des lapins, infectés, « Frankenstein » inquiètent le Colorado

Alerte alors que des lapins « Frankenstein » avec des tentacules surgissant de leur tête envahissent certaines régions des États-Unis : « Ne les touchez PAS », avertissent les autorités. C’est que rapporte un article publié par le Daily Mail, en ligne, en ce 14 août. 

Un virus étrange transforme des lapins ordinaires aux États-Unis en créatures « grotesques », cornues, avec des excroissances noires semblables à des tentacules poussant sur leur visage et les signalements se multiplient.

Ces lapins mutants ont été aperçus à plusieurs reprises à Fort Collins, dans le Colorado.

Les premiers signalements remontent à 2024, lorsqu’un habitant avait publié en ligne la photo d’un animal dont la tête entière était recouverte de protubérances noires en forme de pointes.

Ces lapins sont infectés par le cottontail papilloma virus (CRPV), également appelé virus du papillome de Shope, qui provoque la croissance de tumeurs sur ou près de la tête de l’animal. Le Colorado Parks and Wildlife (CPW) exhorte toute personne apercevant un lapin infecté à s’éloigner et à ne pas le toucher.

Le CPW ne pense pas que le virus puisse se transmettre à d’autres espèces, comme les humains ou les animaux domestiques, mais recommande néanmoins au public de rester à distance et de ne pas tenter de les secourir.

Bien que ces lapins « Frankenstein » aient surtout été observés récemment dans le Colorado, les chercheurs soulignent que les lapins à queue blanche (cottontails) à travers tout le Midwest pourraient être infectés par ce virus rare.

Le virus se transmet principalement par les moustiques et les tiques, qui piquent un animal contaminé et véhiculent ensuite cette affection modifiant l’ADN.

Les scientifiques précisent que le SPV se transmet rarement par contact direct entre lapins et qu’aucun cas n’a jamais été recensé de transmission à l’homme via une piqûre d’insecte.

Le premier signe d’infection chez un lapin se manifeste par des taches rouges et surélevées sur la peau, qui évoluent ensuite en tumeurs semblables à des verrues.

Dans de nombreux cas, ces excroissances deviennent des papillomes kératinisés, formant les « cornes » et « tentacules » qui semblent surgir de la tête des lapins du Midwest. Cependant, certaines de ces verrues peuvent évoluer en carcinome épidermoïde, un cancer cutané grave et potentiellement mortel s’il se propage et n’est pas traité à temps.

Pour les propriétaires de lapins domestiques craignant que leurs animaux ne contractent le virus, les spécialistes soulignent que la meilleure prévention du SPV consiste à protéger les lapins des parasites, en particulier des moustiques.

Si une morsure d’insecte contamine un lapin de compagnie, les vétérinaires peuvent retirer chirurgicalement les tumeurs avant qu’elles ne deviennent malignes. Parfois, les excroissances régressent d’elles-mêmes. Toutefois, les habitants affirment que les lapins sauvages de la région tendent à développer des cornes de plus en plus volumineuses.

Ces tumeurs peuvent finir par devenir si imposantes qu’elles entravent la capacité de l’animal à s’alimenter, le condamnant alors à mourir de faim.