État de l’économie : le FMI et la Banque mondiale demandent des réformes structurelles urgentes

Le gouvernement mauricien, par la voix du Premier ministre Navin Ramgoolam, affirme s’engager pleinement dans une dynamique de redressement économique, à la lumière des recommandations du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Le Premier ministre a répondu à une question parlementaire du député de Grand-Baie et Poudre-d’Or, Ram Etwareea, le mardi 6 mai. Il a indiqué que Maurice était représenté aux réunions de printemps 2025 du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, à Washington, aux États-Unis, du 21 au 26 avril.

C’est le gouverneur de la Banque de Maurice, Rama Sithanen, en sa qualité de gouverneur suppléant pour Maurice auprès du conseil des gouverneurs du FMI, qui a participé à ces travaux. Cette participation faisait suite à une mission de consultation du FMI au titre de l’article IV, menée dans le pays quelques jours avant les réunions à Washington.

Selon Navin Ramgoolam, le FMI a exprimé de vives préoccupations quant à la situation économique et budgétaire laissée par le précédent gouvernement. Il a souligné l’urgence d’un programme de consolidation fiscale et d’un renforcement du cadre de politique monétaire, deux éléments jugés indispensables pour restaurer la stabilité financière du pays. Les discussions ont aussi mis en avant la nécessité de réformes structurelles afin d’améliorer la compétitivité extérieure, d’encourager une croissance tirée par le secteur privé et de renforcer l’offre de main-d’œuvre qualifiée. « Le FMI a salué notre engagement et les efforts engagés en faveur d’un plan crédible de redressement à moyen terme », a déclaré le chef du gouvernement devant les membres de l’Assemblée nationale. 

Navin Ramgoolam a également indiqué que la Banque mondiale partageait les analyses du FMI. L’organisme a recommandé une série de mesures pour accompagner la relance économique, dans un contexte qu’elle juge « précaire », hérité de l’administration précédente.