Le directeur des sites d’EURO CRM est confiant dans l’avenir du secteur TIC-BPO. Il annonce l’ouverture d’un nouveau site de production à Coromandel.
Quel regard portez-vous sur le secteur TIC-BPO ?
Le secteur TIC se porte bien. L’industrie des TIC-BPO représente un moteur essentiel de l’économie mauricienne avec une contribution au PIB d’environ 5,6 % et emploie environ
24 000 personnes dans quelque 800 entreprises.
Quels sont les défis ?
Maurice est désormais reconnu comme une destination d’excellence sur le marché international. De ce fait, nous sommes systématiquement comparés aux autres pays tels que le Portugal, le Maroc, la Roumanie. Vu le niveau d’exigence en termes de qualité et de prix des clients, nous nous dirigeons vers une concentration sur les acteurs majeurs de l’externalisation. EURO CRM a su se transformer pour s’inscrire comme le leader des centres de contact dans l’océan Indien. Le défi des prochaines années reste la formation et la fidélisation des collaborateurs. Le métier se complexifie et nous investissons massivement sur le développement des compétences de nos salariés.
Parlez-nous de votre nouveau site de production à Coromandel ?
Notre troisième site à Maurice est le résultat de notre stratégie de développement dans l’océan Indien. Ce site nécessitera plus de 2 millions d’euros d’investissement. D’ici mi-2019 le site de Coromandel nous permettra d’avoir 600 positions supplémentaires sur Maurice pour soutenir notre croissance.
Quels sont vos ambitions pour 2019 et votre vision stratégique pour l’évolution du secteur à Maurice et dans l’océan Indien ?
Nos ambitions pour 2019 sont de conforter notre positionnement de leader sur le marché à Maurice avec cette augmentation d’effectifs et de lancer notre autre site de Madagascar au mois d’avril.
On parle souvent d’un manque de main-d’œuvre dans le secteur BPO-TIC. Est-ce toujours le cas ?
Aujourd’hui, nous formons 100 % de nos nouvelles recrues. La durée de nos programmes de formation est d’un à trois mois et nous avons notre propre centre de formation. Le bassin d’emploi étant restreint à Maurice, il est totalement sous tension. Les programmes existants (NSDP, GTES) ne suffisent pas à répondre aux besoins des acteurs du secteur. Nous préconisons l’élaboration, avec ceux-ci, d’une plateforme beaucoup plus large incluant HRDC, UoM et UTM pour mettre en place des formations adaptées.
Avons-nous l’expertise nécessaire pour faire croître cette industrie ?
Oui, clairement les acteurs présents sont suffisamment matures pour continuer la transformation de cette industrie et maintenir cette croissance. Encore une fois, nous devons absolument trouver des solutions pour pouvoir continuer à alimenter le bassin de profils formés et qualifiés afin de soutenir cette croissance.
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