Escroquerie : une présumée sorcière écope de travaux communautaires

Une femme d’une quarantaine d’années, accusée d’avoir escroqué quatre femmes en prétendant qu’elle pouvait conjurer le mauvais sort, est désormais fixée sur son sort. Cinq ans après les faits, le verdict est tombé : l’habitante de Pailles devra effectuer 240 heures de travaux communautaires. Décision prise par la magistrate Bibi Razia Jannoo-Jaunbocus, de la cour intermédiaire.

La quadragénaire était poursuivie sous quatre accusations d’escroquerie, deux accusations de vol et deux accusations de recel. Elle avait plaidé non coupable. Elle était défendue par Ashik Toorabally. Initialement, elle avait écopé de six mois de prison sous les accusations retenues contre elle. L’enquête sociale menée sur elle étant favorable, sa peine de prison a été commuée en 240 heures de travaux communautaires. Travaux qu’elle devra effectuer au centre communautaire de Grande-Rivière-Nord-Ouest.

Ses victimes, qui étaient âgées de 35 à 63 ans, l’ont accusée de les avoir bernées en se faisant passer pour une « sorcière » ayant le pouvoir de conjurer le mauvais sort. Elle les a dépouillées de leurs bijoux et de leur argent.

Appelées à la barre des témoins, ces femmes, qui habitent dans les régions de Mon-Goût et Pamplemousses, ont affirmé avoir aveuglément fait confiance à la quadragénaire, vu qu’elles avaient des problèmes, dont des ennuis de santé. Elles n’ont donc pas hésité à placer des bijoux et de l’argent aux lieux indiqués par la présumée sorcière.

Cette dernière leur avait dit qu’elle utiliserait ces effets comme offrandes pour conjurer le mauvais sort. Elle leur avait aussi ordonné de ne pas ouvrir le colis contenant leurs bijoux et leur argent pendant un certain laps de temps. La quadragénaire avait fait de faux rituels sur les victimes, leur faisait croire qu’elles étaient sous l’emprise de « méchancetés ».

Flairant l’arnaque, les femmes avaient fini par ouvrir les colis, découvrant que les bijoux et l’argent avaient disparu. Pis, leur état de santé avait empiré. Elles ont porté plainte au poste de police de Pamplemousses. La « sorcière » a été arrêtée. Elle a nié les accusations portées contre elle, affirmant avoir « guéri » ses « clientes ». Les quatre femmes l’ont identifiée comme étant celle qui a dérobé leurs bijoux et leur argent, car elle était la seule à avoir accès à ces endroits.