Escroquerie - Sorcellerie : un vigile coupable de complicité

Un vigile de 53 ans devra faire preuve de bonne conduite pendant une année. Il a été reconnu coupable de complicité d’escroquerie dans une affaire de sorcellerie. En cas de récidive, il devra purger une peine d’un mois de prison.

Le délit s’est produit en août 2013. Le vigile a influencé une femme pour qu’elle remette, en deux occasions, une somme totale de Rs 43 900 à un prétendu guérisseur à Curepipe. Il avait plaidé non coupable lors de son procès en cour intermédiaire. L’accusé a expliqué qu’il avait l’habitude d’aider le « guérisseur » lorsque celui-ci disait des prières chez lui ou au cimetière.

C’est ainsi qu’il a fait croire à la victime que le « guérisseur » pouvait résoudre ses problèmes contre paiement d’une somme de Rs 43 900. Toutefois, il a indiqué, pour sa défense, qu’il ignorait complètement que le « guérisseur » allait escroquer la femme.

Cupidité

Toutefois, la cour a rejeté cet argument, soutenant qu’il n’y a pas lieu pour la poursuite de prouver si la personne dupée a été victime d’une escroquerie ou pas. En faisant référence à la doctrine française, la cour intermédiaire note que « celui qui sciemment et dans un but de cupidité personnelle, donne à un tiers, sur la solvabilité d’un individu, des renseignements mensongers au moyen desquels une escroquerie est commise au préjudice de ce tiers, se rend complice de cette escroquerie ».

La cour a également conclu que le vigile avait agi avec l’intention criminelle nécessaire en faisant croire à la victime que les prières du « guérisseur » pouvaient résoudre ses problèmes.

L’accusé a été libéré contre une caution de Rs 10 000 et après avoir signé une reconnaissance de dette de Rs 50 000. Il devra aussi faire preuve de bonne conduite pendant une année.