
Victime d’une machination orchestrée par un proche de longue date, Rajen (prénom fictif), 38 ans, a été extorqué pendant plusieurs mois. Une plainte a été enregistrée à la police.
« Linn met enn gro lak ar mwa », lâche Rajen (prénom fictif), âgé de 38 ans et domicilié à Vacoas. Cet homme ne trouve plus le sommeil depuis qu’il est tombé dans le piège tendu par celui qu’il considérait comme un frère. Selon sa déposition, il a été victime d’une extorsion orchestrée par son ami d’enfance, « une personne de confiance ». Montant du préjudice : plus de Rs 2,4 millions.
Publicité
Tout débute en juillet 2023, lorsque ce dernier l’appelle pour lui demander un service. « Li ti pe reste dan landrwa. Mo konn li depi zanfan. Mo ti konsider li koma enn dimounn de konfians », explique Rajen. L’ami en question lui aurait demandé de garder trois portes coulissantes, un abat-jour et d’autres objets dans sa cour, faute de place chez lui. « Li dir mwa linn gagn sa lor trasman », dit-il. Peu après, un camion débarque et dépose le tout dans la cour familiale.
Peu de temps après, l’ami sollicite de l’argent. Rajen s’exécute. Mais tout bascule le 13 avril dernier. « Li dir mwa la polis inn aret li ek ki bann laport kot mwa la finn kokin sa. Linn met mwa ladan. Mo pena okenn resi pou sa. Li dir la polis pou vinn aret mwa. Monn panike », raconte la victime. Convaincu qu’il allait être arrêté par la police criminelle, Rajen cède à la panique.
À travers l’épouse du suspect, l’homme exerce des pressions supplémentaires : « Kamarad la menass mwa. Atraver so madam, li ti pe dir donn kas pou pey enn la polis pou pa vinn fer lafouy kot mwa. » Rajen commence ainsi par remettre Rs 10 000. Puis les demandes deviennent de plus en plus fréquentes : caution, mandat d’arrêt annulé, dépenses diverses. Les montants varient entre Rs 8 000 et Rs 10 000. « Il disait que c’était pour un policier qui allait arranger les choses », poursuit Rajen.
L’ami profite ensuite d’un autre stratagème : la maladie prétendue de son épouse. Prétextant des frais médicaux, il obtient encore de l’argent, promettant un remboursement. Mais le piège s’élargit. « Une fois rétablie, son épouse a parlé à ma maman et lui a expliqué qu’elle pouvait investir son argent dans un plan permettant de récupérer deux à trois fois plus que la somme misée », confie Rajen. Séduite, la mère de la victime investit Rs 125 000, espérant un retour rapide. Mais l’argent disparaît.
Face à l’absence de rendement, Rajen réclame le remboursement. En vain. L’ami revient avec la même menace : un policier de la CID réclamerait Rs 350 000. « Linn met enn gro lak ar mwa, somey mo nepli gagne », soupire-t-il.
Aujourd’hui, Rajen estime avoir été dépouillé de Rs 2,4 millions. Il accuse non seulement son ami d’enfance, mais aussi l’épouse de ce dernier, d’avoir escroqué sa mère. « Il a abusé de ma confiance et de ma générosité », déplore Rajen, qui a vu disparaître toutes ses économies dans cette affaire.

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !