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Erreurs aux examens

Rendre une réponse erronée au cours d’un examen est sanctionné à la correction. Au cours de certains examens qui se sont tenus ces dernières semaines, quelques erreurs ont été notées dans les questionnaires. Les responsables assurent que les candidats ne seront pas pénalisés. «J’ai perdu quelques minutes à essayer de trouver la réponse à une des questions dans le papier de mathématiques, mais je ne l’ai pas trouvée. Cela m’a beaucoup perturbé. Maintenant que Cambridge vient s’excuser, c’est bien mais nous avons perdu des minutes inutilement… » soupire Ryan candidat aux examens de Higher School Certificate (HSC) et qui fréquente un collège d’Etat de Curepipe. L’enseignant Ally Yearoo fait ressortir que des erreurs dans les questionnaires d’examens déstabilisent les candidats. « Chez les candidats qui sont en compétition, une erreur dans la formulation des questions est néfaste. Ils cherchent à trouver la réponse, mais elle est difficile à trouver. Cela les perturbe énormément, surtout sur le plan psychologique », insiste le président de l’Education Officers Union (EOU). Pour sa part, Vikash Ramdonee est catégorique. « Un examen est un examen. L’erreur est inadmissible. Aujourd’hui, nous faisons beaucoup de compromis sur la qualité. » Le président de la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU) indique que les enseignants préparent les élèves en fonction du programme d’étude, malheureusement, il y a une différence avec l’attente des examinateurs. Vikash Ramdonee propose que ces derniers soient formés.

Conception

Un questionnaire d’examen n’est pas préparé à la légère. Pour un examen interne, le questionnaire est réfléchi et corrigé par un groupe d’enseignants. Une fois prêt, ce sont les inspecteurs qui le vérifient pour voir s’il est au niveau requis. Vikash Ramdonee précise qu’au niveau des collèges, les questionnaires qui sont préparés doivent être au niveau voulu. S’il ne l’est pas, les enseignants doivent donner des explications en écrit aux responsables du ministère de l’Education. À la Cambridge International Examinations (CIE), le questionnaire est conçu par une équipe. Il est ensuite corrigé par un autre groupe d’examinateurs. Les remarques et les corrections sont par la suite envoyées au premier groupe. Un autre groupe de personnes aborde aussi le questionnaire en condition d’examens. Les remarques sont aussi envoyées au premier groupe pour tout changement. Une fois toutes les corrections faites, un autre groupe de personnes travaille à nouveau le questionnaire et c’est un ‘chief examinator’ qui valide le questionnaire. Avant les examens, le Mauritius Examinations Syndicate (MES) reçoit une enveloppe destinée à un responsable de section. Ce dernier doit vérifier le contenu et pour les examens pratiques assurer que tous les substances nécessaires soient disponibles le jour des examens. Ce responsable n’est pas en possession du contenu du questionnaire. Par ailleurs, le jour des examens pratiques, le responsable fait alors le questionnaire en condition d’examen. Les responsables s’assurent qu’il y ait une banque de questionnaires au cas où un problème pourrait surgir.  

Formation

Concernant les examens des STD IV et V, le MES donne l’appui logistique, mais la réalisation du questionnaire est sous la responsabilité du ministère de l’éducation. L’ancien directeur du MES Lucien Finette trouve qu’il est regrettable d’avoir autant d’erreurs dans les questionnaires. « Préparer un questionnaire demande beaucoup d’expérience et de rigueur. Il faut être à jour avec le programme d’étude étant donné que les enjeux sont très importants. Ceux qui préparent les questionnaires doivent avoir une formation adéquate… »

Fautes dans des questionnaires

Depuis le début des examens des erreurs ont été notées dans divers questionnaires. Au niveau du Higher School Certificate (HSC), une erreur s’est glissée dans les mathématiques (Paper 6), au numéro 7 (b). La question donne des informations au sujet de la variable Y, mais la question concernait la variable X. Au niveau de l’épreuve pratique de chimie, une substance remise aux candidats pour une expérience n’était pas appropriée. Le Cambridge International Examinations (CIE) ayant été averti s’est excusé auprès des candidats, enseignants et parents. Les correcteurs devront ainsi prendre en considération cette erreur pour garantir qu’aucun candidat ne soit pénalisé. Au niveau du STD V, les écoliers devaient répondre à une question qui ne se trouve pas dans le programme d’étude pour la science. Le MES a assuré que les correcteurs prendra cette remarque en considération. Jusqu’à 2014, les questionnaires des STD IV et V étaient préparés par les inspecteurs du primaire, et vérifiés par un responsable du ministère de l’Education. Avec les critiques reçues, le syndicat a refusé de continuer à les préparer. Le président de la Primary School Inspectors Union, Gheeanesswur Thakoor, nous révèle que dans une circulaire destinée aux inspecteurs, au mois de juin dernier, il a été demandé à ceux qui souhaitaient y participer de le faire à titre individuel. Le président suggère que les questionnaires doivent être préparés et vérifiés par deux groupes de personnes différents. Cette condition évitera les erreurs. Au niveau du MES, la directrice Brenda Thanaccody-Soborun, fait ressortir que l’instance est principalement concernée dans l’organisation des  examens. Concernant les questionnaires des STD IV et V, elle assure que s’ils étaient préparés par le MES, il n’y aurait pas de problème. En ce qui concerne les examens de CIE, toutes les requêtes sont transmises à qui de droit.
 

Dev Ramdoss: « Stressant surtout pour les candidats brillants … »

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/div> Dev Ramdoss est un enseignant de comptabilité à la retraite. Il soutient que les erreurs dans un questionnaire déstabilisent un candidat. Quel est le but d’un examen ? Il est malheureux qu’à Maurice, notre système est orienté que sur l’aspect des examens. Les enseignants doivent travailler pour obtenir l’excellence dans les résultats. Or, un élève ne doit pas seulement bouquiner, mais être capable de créer. Comment des erreurs dans un questionnaire peuvent-elles embarrasser un candidat ? Une erreur est stressante surtout pour les candidats brillants, parce qu’il ne peut pas trouver l’équation appropriée. Il se demande si l’erreur vient de lui ou de l’examinateur. Lorsque la CIE avance que le candidat ne sera pas pénalisé, c’est faux, parce qu’il l’est déjà, vu qu’il perd du temps à trouver la réponse. Quel doit être le profil de l’examinateur ? Idéalement, un examinateur doit être un enseignant qui est en service depuis plusieurs années ou qui est à la retraite depuis deux ou trois ans. Tel doit être le cas à cause des changements qui se font dans le programme d’étude. De plus, ce sont les enseignants qui connaissent mieux leurs élèves. Il serait aussi intéressant d’avoir une banque de questions pour établir le contenu d’un questionnaire.
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