Face aux nombreuses erreurs commises par l’Etat Civil sur les documents officiels de son défunt mari, une veuve se retrouve dans une situation difficile. Gisèle Nagen lance un appel à l’aide pour résoudre ses problèmes.
À l'âge de 62 ans, Mme Gisèle Nagen, résidente de Sainte-Croix, se retrouve dans une situation délicate. Cela suite au décès de son époux, Louis Pierrot Nagen, qui a succombé à une crise cardiaque le 8 mai dernier à l'hôpital A. G. Jeetoo. Le couple s’est marié civilement le 22 décembre 1978, sous le régime légal de la communauté de biens, au bureau de l’État Civil de Port-Louis. À cette époque, Louis Pierrot, âgé de 22 ans, travaillait comme charpentier. Gisèle, quant à elle, s’est mariée avec le consentement de ses parents, étant âgée de 16 ans seulement. De cette union sont nés deux enfants. Ils sont également les grands-parents de deux petits-enfants. Le couple a partagé 46 ans de vie commune jusqu’à ce que la mort emporte Louis. Ce dernier, confie sa veuve, était un homme formidable et fidèle, ainsi qu'un père exemplaire toujours présent dans leur vie.
Des erreurs lourdes de conséquences
Désormais seule, sans son cher et tendre époux, Gisèle a entamé les démarches requises pour obtenir les contributions financières auprès d’une société et autres bénéfices qui lui sont dus en tant que veuve. Et c’est à partir de là que le cauchemar a commencé. En effet, la sexagénaire a découvert une anomalie sur l'acte de naissance de son mari. Il était indiqué que ce dernier s’est marié civilement en 1978 - ce fait est correct - mais également en 1985, ce qui constitue une erreur manifeste. Cette incohérence a été un premier choc pour la veuve qui n’était pas au bout de ses surprises. À la réception de l’acte de décès de son mari, elle a constaté que nom d'une autre femme qu'elle ne connaît pas y était inscrit.
Sans tarder, Gisèle a contacté le bureau de l'État Civil qui a reconnu les erreurs, mais sans l’informer des actions qui seront prises pour rectifier la situation. Or, il faut que son problème soit réglé le plus rapidement possible au vu des délais à respecter pour percevoir l'argent qui lui est dû afin l’aider à subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Elle craint que ces erreurs ne mettent en péril sa situation financière.
Les erreurs administratives sur l’acte de mariage et de décès de Louis Pierrot Nagen
Sur l'acte de décès émis par l'État Civil le 9 mai 2024, enregistré sous le numéro de certificat 153, une erreur notable apparaît dans la section conjointe : le nom d'une autre femme, une certaine Anthony Maria Giovavva Grazziella Dorianna Modesta, née le 12 décembre 1967 et âgée actuellement de 57 ans, y est mentionné à la place de celui de Gisèle Nagen. Une autre anomalie a été remarquée sur l'acte de naissance du défunt Louis Pierrot Nagen, enregistré sous le numéro de certificat 757. Dans la section des mentions, il est indiqué deux mariages civils : l'un correct, datant du 22 décembre 1978, et l'autre erroné, daté du 7 août 1985.
Détails contradictoires du système
Le 15 mai 2024, l'État Civil a adressé un mémo au département de rectification pour demander que Gisèle Jules, selon le folio 1232/1/1978, soit reconnue comme l'épouse du défunt Louis Pierrot Nagen. Malheureusement, son nom ne figure pas sur le certificat de décès 153/96/2024. Ainsi, le système fournit des détails contradictoires. Entretwemps, depuis deux mois, Gisèle reste dans l'attente d’une solution pour continuer ses démarches administratives. Cette histoire met en lumière l'importance d'une gestion précise et rigoureuse des documents officiels. Les erreurs administratives peuvent avoir des conséquences graves sur la vie des personnes affectées, surtout dans des moments de vulnérabilité comme le deuil. Il est crucial que les autorités compétentes prennent des mesures rapides et efficaces pour corriger ces erreurs et garantir que les droits des citoyens soient protégés.
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