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Erreur sur le nom: l’état civil transforme Poonoosamy en Poinsamy

Yves Poonoosamy a dû entamer un long combat pour faire rectifier l’orthographe de son nom à l’état civil.
Tout est bien qui finit bien ! Après 25 ans de longues procédures, Yves Poonoosamy peut enfin dormir sur ses deux oreilles. L’habitant de Stanley, âgé de 71 ans, peut enfin récupérer son identité. Une erreur de l’état civil l’avait contraint, à deux reprises, à réclamer la rectification de son patronyme devant la justice. L’histoire est mise au jour en avril 1990. Yves Poonoosamy devait prendre l’avion pour la Grande-Bretagne et son employeur note une anomalie sur la copie de son certificat de naissance. « Effectivement, l’officier de l’état civil avait estropié mon nom. Au lieu d’y inscrire Poonoosamy, il avait écrit ‘Poinsamy’ », explique-t-il. Quatre jours avant de prendre l’avion, il entame donc des démarches auprès de la Cour suprême pour rectifier cette erreur. Grâce à l’attestation qu’il a reçue, cet habitant de Stanley peut enfin s’envoler vers le pays de Sa Majesté pour un séjour de plusieurs semaines. « Durant tout ce temps, j’ai fait usage de mes anciens documents de l’état civil, car sur mon acte de naissance d’origine, mon patronyme était bien orthographié », confie notre interlocuteur. C’est quand il s’est rendu récemment à l’Identity Card Conversion Centre pour la nouvelle carte biométrique que le problème refait surface, cela après deux décennies. « Sur mon récent extrait de naissance (NdlR : les autorités exigeant souvent un certificat récent de moins de trois mois), le patronyme ‘Poinsamy’ est réapparu. À cause de cette bévue non résolue, les officiers de l’état civil m’ont contraint à retourner devant une cour de justice. La Cour suprême m’avait d’ailleurs remis deux documents en 1990, attestant que je m’appelais bien ‘Yves Poonoosamy’. J’ai dû recommencer les mêmes démarches. Pourtant, l’état civil aurait pu s’appuyer sur ces documents de la Cour suprême pour rectifier le tir et l’erreur commise par ses services. Au lieu de cela, ses officiers ont préféré renvoyer la balle à la justice », peste-t-il. Car il n’en pouvait plus de ces procédures fastidieuses sources d’angoisse et de stress inutile. La rédaction du Défi Quotidien a soulevé la question avec le Principal Civil Status Officer, Wahid Lalloo. Ce dernier a accepté de recevoir l’habitant de Stanley. « Après avoir vérifié les documents (soumis par la Cour suprême), il a conclu qu’il s’agissait bien d’une demande de rectification de nom et, qu’en effet, la Cour suprême avait déjà approuvé cette démarche il y a 25 ans de cela », lâche Yves Poonoosamy, heureux de pouvoir enfin retrouver son identité.
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