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Erreur sur la personne ? : Lynché par un groupe d’hommes il meurt neuf jours après

Il n’a pas survécu à ses blessures. Gérard Charlot, un habitant de Camp Levieux âgé de 30 ans, a été admis à l’hôpital Victoria, Candos, le 4 août. Cela, suite à un passage à tabac de la part d’un groupe d’hommes en colère. Il aurait été pris en flagrant délit de tentative de vol dans une maison à Quatre-Bornes. Ce que nient ses proches.

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Vendredi 4 août, Vishwadevsing N., cet habitant de Quatre-Bornes âgé de 30 ans, téléphone à la police. Il veut rapporter qu’un voleur s’est introduit dans sa maison et que lui-même et d’autres personnes l’ont maîtrisé et frappé.

En arrivant sur les lieux, la police de Quatre-Bornes a trouvé l’homme inconscient sur le sol dans une mare de sang. Il était bien mal en point et portait des traces de blessures sur le corps. Ses agresseurs avaient utilisé des gourdins pour le frapper. Il s’agissait de Gérard Charlot, connu des services de police. Le blessé a été transporté à l’hôpital Victoria  où, vu son état jugé préoccupant, il a été admis à l’unité de soins intensifs. Il a été placé sous respiration artificielle.

Quant à Vishwadevsing N.,  il a concédé avoir agressé Gérard Charlot tout en soulignant qu’il n’a pas été seul à l’avoir fait. Des voisins et des passants se sont également mis de la partie, a-t-il expliqué aux policiers. Après son interrogatoire, il a été autorisé à rentrer chez lui.

Après neuf jours entre la vie et la mort, soit aux petites heures du dimanche le 13 août, Gérard Charlot a poussé son dernier soupir. L’autopsie, pratiquée par le médecin légiste,  la Dr Shaila Prasad-Jankee, a attribué son décès à une fracture du crâne.

« Frappé comme un animal »

Approchés par Le Défi Quotidien,  les proches de Gérard Charlot ne cachent pas leur colère. Selon eux, ses agresseurs se sont tout simplement trompés de cible. L’un d’eux s’explique : « Ce jour-là (le vendredi 4 août), mon frère Gérard, qui est diabétique, avait rendez-vous à l’hôpital. En route, un  groupe de gens l’a intercepté et ensuite molesté. Kan zot fine fini bat li, zot fine réalisé zot fine trompe dimun et zot fine amen li endans et zot fine apel la polis et zot dir soi disant li ti vine cokin ». On souhaite que la vérité finisse par triompher. Mon frère ne méritait pas de mourir de la sorte et je crois fermement en lui », s’indigne Bryan, le frère de Gérard.

Pour Bryan, il s’agit d’un troisième choc pour la famille : « Après avoir perdu nos parents qui étaient souffrants, on perd maintenant notre frère aîné. On est à six enfants dans la famille et, après le décès de nos parents, c’est Gérard qui s’occupait de nous. Aujourd’hui, il nous a quittés. Je ne pourrai jamais pardonner à ses agresseurs. Zott fine bat li couma dir zot pe bat ene zanimo et mo frer fine bien souffert avan li mort ».

Les funérailles de Gérard Charlot auront lieu ce lundi à 10 heures. Le dossier de l’enquête devra être référé à la CID de Quatre-Bornes. Pour l’heure, aucune arrestation n’a été faite. L’enquête est supervisée par l’assistant-surintendant de police, l’ASP Rajaram.

 

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