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Épidémie - Dengue : quatre des 10 décès attribués directement à la maladie 

Un octogénaire habitant le Nord du pays est mort de la fièvre dengue. Ce qui porte à quatre le nombre de patients dont le décès est directement attribué à la maladie. Six autres décès ont également été enregistrés. Il s’agit toutefois de patients testés positifs à la maladie, mais qui auraient succombé à leurs comorbidités, selon le ministère de la Santé. 

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Malgré ces pertes tragiques dues à la dengue, les dernières données laissent entrevoir une lueur d’espoir dans la lutte contre la maladie. Selon le Dr Kursheed Meethoo-Badulla, Non-Communicable Disease Coordinator au ministère de la Santé, le nombre de cas de dengue semble en baisse. Elle affirme que le taux de positivité est passé de 27 % sur 100 tests à seulement 6 % sur 500 à 600 tests quotidiens. 

Elle ajoute qu’il en va de même pour le nombre d’hospitalisations, qui est passé de 70 à 80 cas par jour il y a deux semaines à moins de 55 à 60 par jour au cours des dix derniers jours. « Ceux qui ont été admis à l’hôpital ne l’ont pas été uniquement parce qu’ils étaient positifs à la dengue, mais aussi en raison de leurs comorbidités », précise-t-elle. 

Les multiples équipes sur le terrain ont également noté une baisse du nombre de moustiques et de larves. Mais il faudra attendre les prochaines semaines pour voir si cette tendance se maintient. 

Le pays traverse une période épidémique de la dengue sans précédent. Jamais auparavant Maurice n’avait officiellement enregistré plus de 3 000 cas de dengue. Vu que 50 % à 90 % des cas sont asymptomatiques, le nombre réel de cas est bien plus conséquent qu’il n’y paraît.  

Ce sont toujours les régions de Port-Louis et ses environs, ainsi que diverses localités du nord de l’île, qui sont parmi les plus affectées, selon les informations communiquées le 12 mars 2024. Des cas ont également été détectés du côté de la région de Flacq, ainsi qu’une petite concentration dans la région de Beau-Bassin et dans certaines régions du plateau central. « Des cas sont enregistrés autour de ces régions en raison de la mobilité de la population », explique le Dr Meethoo-Badulla. 

Elle précise que les mesures d’intervention se poursuivent, à l’instar de la fumigation et du « larviciding », ou encore les tests rapides effectués dans les centres de santé, afin que ceux qui sont infectés bénéficient d’une prise en charge rapide. « Des campagnes de sensibilisation intensives sont également menées sur le terrain, que ce soit dans les écoles ou sur le lieu de travail », assure-t-elle. 
 

  • defimoteur

     

 

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